« C’était amusant de venir ici et de gagner de la sorte car je me suis déjà retrouvé dans la situation du camp d’en face », raconte-t-il au Boston Herald.Jordan Crawford a donc effacé ses mauvais souvenirs des derniers playoffs, lui qui avait été rabroué par son coach pour avoir évoqué la femme de Carmelo Anthony dans des termes peu élogieux. L’ancien lycée surdoué connu pour avoir dunker sur LeBron James à un camp estival était encore un jeune joueur égoïste et imprévisible. Même s’il est trop tôt pour juger d’une éventuelle métamorphose de Crawford, son coach est ravi de l’attitude de son MENEUR.
« Je suis pas surpris qu’il marque des points. C’est ce qu’il a toujours fait. Il a toujours rentré des tirs difficiles mais il choisit très bien ses positions de shoot. Et il défend très bien. Ce n’est pas ce qu’il a fait hier qui est le plus important. C’est ce qu’il fait pour la progression de l’équipe. Il est vraiment investi », explique Brad Stevens.Aurait-il mûri ? Le staff l’espère. Jordan Crawford a une grande confiance en lui et ce sentiment de pouvoir dominer la ligue entière mais peut-on vraiment lui reprocher ça ? Surtout, force est de constater que le natif de Detroit progresse sensiblement. Il n’a jamais été aussi adroit, que ce soit dans le champ (45%) ou à trois-points (38%). Il monte en puissance en attaque et marque de plus en plus mais sans nuire au collectif (2 balles perdues en moyenne, ça pourrait être pire) et tout en distribuant le jeu (5,3 passes en moyenne, déjà trois pointes à 10 caviars). Jordan Crawford a peut-être effacé ses mauvais souvenirs du Madison Square Garden cette nuit. S’il continue à jouer de la sorte, il fera également disparaître l’image du gamin très talentueux mais terriblement égoïste…