Jordan Clarkson, la belle affaire des Los Angeles Lakers

Les Los Angeles Lakers ont trouvé un accord avec Jordan Clarkson. Le jeune joueur a été prolongé pour 50 millions sur quatre ans.

Jordan Clarkson, la belle affaire des Los Angeles Lakers
Les Los Angeles Lakers ont été les premiers à dégainer sur le marché des transferts en offrant 64 millions de dollars sur quatre ans à Timofey Mozgov. Un deal qui illustre les montants astronomiques proposés aux joueurs disponibles cet été mais qui symbolise aussi la direction prise par la franchise californienne. 64 millions pour le pivot remplaçant des Cleveland Cavaliers, c’est beaucoup. Mais c’est peut-être aussi le signe que l’organisation mythique ne séduit plus les principaux free agents. Dans ce contexte, prolonger Jordan Clarkson pour 50 millions de dollars sur quatre saison est une belle affaire. Les autres franchises intéressées par le jeune arrière de 24 ans ne pouvait de toute façon pas lui proposer un salaire exorbitant. Clarkson a été drafté au second tour il y a deux ans et les free agents protégés dont l’expérience NBA ne dépasse pas les deux saisons ont un statut assez particulier. En revanche, en prenant les devants et en prolongeant leur joueur prometteur dès l’ouverture du marché, les Lakers se sont peut-être évité une situation délicate. En 2012, les Houston Rockets avaient notamment récupéré Jeremy Lin et Omer Asik, deux joueurs dans la même situation contractuelle en leur offrant des deals « pièges » contraignant pour les équipes détenant leur droit à l’époque (les New York Knicks et les Chicago Bulls). Le nouveau salaire annuel de Jordan Clarkson - 12,5 millions de dollars - reste élevé. Il sera notamment mieux payé que le double MVP Stephen Curry la saison prochaine. Mais c’est désormais le prix pour un titulaire en NBA. Gardons en tête qu’un garçon comme Kent Bazemore négocie actuellement 18 à 20 millions par saison. Conserver un joueur comme Clarkson à ce tarif reste donc un joli coup. D’autant plus qu’il est encore jeune et qu’il s’est illustré lors de ses deux premières saisons dans la ligue. Rookie surprenant, le combo guard a gagné sa place dans le cinq majeur et il était l’un des joueurs les plus solides d’une très faible équipe de Los Angeles l’an passé. Avec 15,5 points, 4 rebonds et un peu plus d’une interception par match, l’ancien joueur de Missouri s’est affirmé comme l’une des valeurs sûres du groupe. Il est plutôt bon dans son rôle de deuxième créateur balle en main même s’il lui manque encore un tir extérieur plus fiable (34% à trois-points) pour s’affirmer comme un « glue guy ». Il ne sera peut-être - probablement ?- jamais une star dans cette ligue. Mais il a le potentiel pour devenir un très bon joueur de complément. Les Lakers l’ont payé comme tel et c’est rassurant. Jordan Clarkson, D’Angelo Russell, Julius Randle et Brandon Ingram vont désormais pouvoir développer une alchimie et progresser ensemble. Le premier cité n’est peut-être pas le plus talentueux du lot et son deal n’aurait pas été aussi avantageux pour la franchise si les dirigeants lui avaient offert 15 à 16 millions de dollars annuels. Il sera encore sous contrat quand ses trois compères seront éligibles à des extensions sans doute plus juteuse. En signant Mozgov, les Lakers ont comblé un vide dans leur effectif. En prolongeant Clarkson, ils ont fait le choix - peut-être subi mais finalement préférable - de miser sur la progression d’un groupe jeune et prometteur. Les fans de Los Angeles sont habitués à un recrutement plus glorieux. Mais en ces premières 24 heures de free agency complètement démentielles, un peu de réalisme ne fait pas de mal.