Du hero ball inapproprié
Son temps de jeu, tantôt honnête (autour des 12 minutes), tantôt famélique, s'explique parfaitement. Il n'est pas uniquement question d'inexpérience ou d'inaptitude face à un adversaire spécifique. Contre les Warriors, Clarkson est apparu comme une solution honnête en back-up de George Hill aux yeux de Tyronn Lue. Les consignes ne sont normalement pas trop complexes : si tu es open, tu shootes. Si tu as une ligne claire pour driver, tu drives. Dans le cas contraire, tu files la balle à LeBron ou à l'aîné le mieux placé. Au lieu de ça, Jordan Clarkson se met fréquemment dans la peau d'un adepte du hero ball, en prenant le parti de dire : je suis un scoreur pur, laissez-moi montrer que je peux marquer en étant contesté ou jouer en isolation. Aucun match au-dessus de 36% d'adresse, quelques prises de risque inconsidérées, Clarkson n'a pas brillé face à Boston en finale de Conférence. Jeudi, dans le game 1, sa présence n'a pas été des plus pertinentes. L'ancien Laker, a joué 17 minutes, soit un peu plus que Kyle Korver. Ce dernier a pris 6 tirs de moins. Clarkson a même failli tenter autant sa chance que JR Smith, un adepte de l'arrosage intensif.Les Cavs ont besoin de lui comme "heat check guy"
S'ils veulent entretenir le moindre espoir de créer la surprise dans ces Finales, les Cavs doivent trouver le moyen d'utiliser Jordan Clarkson à bon escient. Pas dans une posture où il pourrait se sentir encouragé à n'en faire qu'à sa tête, oubliant certains attaquants plus doués qui l'accompagnent. C'est indéniable, le garçon sait créer son shoot et lorsqu'il commence à faire filoche, il est capable de répéter le geste.
Mais pour le moment, il a surtout montré une audace déplacée et une maladresse pénalisante. Pas encore le "heat check guy" dont rêvent toutes les équipes lorsqu'elles ont besoin de faire la différence. Ce statut lui sera peut-être un jour dévolu. Pour l'heure, il en est très loin.