Jonas Jerebko : fier, rugueux et clutch, le facteur X du Game 3

En l’absence d’Isaiah Thomas, Brad Stevens a dû trouver d’autres solutions dans son effectif. Jonas Jerebko a été l’un des facteurs X de cette victoire.

Jonas Jerebko : fier, rugueux et clutch, le facteur X du Game 3
C’est dans les moments les plus difficiles que l'on voit souvent qui sont les joueurs avec un vrai caractère. Mené 2-0 avec le Game 3 à Cleveland, sans Isaiah Thomas, Boston a finalement réussi à s’imposer (11-108 récap). Les héros de la soirée représentent parfaitement l’esprit bagarreur de l’équipe. Outre Marcus Smart, l’apport de Jonas Jerebko a été fondamental.

Jonas Jerebko : pas venu pour enfiler des perles

L’absence d’un franchise player aussi essentiel que Thomas devait normalement enterrer les Boston Celtics. Sauf qu’ils ont été valeureux, à l’image de leur ailier suédois. En seconde mi-temps, c’est lui qui lance la révolte. Il se fait d’abord remarquer par une défense agressive, parfois trop même, sur Kevin Love.
« Je n’aime pas les gens qui simulent. Je ne simule pas. Donc je lui ai juste dit. Il a en quelque sorte rigolé, il savait qu’il avait floppé », explique le Celtic. « Ne simule pas. C’est ma devise. »
[caption id="attachment_390542" align="alignright" width="300"] Jonas Jerebko s'en prend à Kevin Love et le traite de floppeur.[/caption] Et c’est aussi ça qui a fait basculer la rencontre. Jerebko a réveillé son équipe, encore un peu trop attentiste en première mi-temps. Il a sonné la charge et ses coéquipiers l’ont suivi. Il fallait bousculer les champions en titre. Rugueux sur la pause d'écran (Deron Williams s'en est rendu compte à plusieurs reprises, cf. vidéo ci-dessous), malin au rebond et sur les écrans retard, Jonas Jerebko est l'homme qu'il fallait aux Celtics pour ajouter un peu de physique et de hargne. Et si ses stats restent plus ou moins anecdotiques (10 pts, 5 rebonds, 1 passe et 1 contre et un perfect au shoots : 4/4 et 2/2 longue distance), la statistique qui ne ment pas est son +/- sur ses 12 petites minutes de temps de jeu : +22. Oui, vous avez bien lu, plus vingt-deux !
« Je pense qu’on leur a montré un peu trop de respect lors des deux premiers matches », confesse le Suédois. « Je voulais juste jouer agressif, avec du caractère. »

Vidéo : Jonas Jerebko VS Deron Williams

https://www.youtube.com/watch?v=X35J2s8cI7M

De l’impact physique mais pas seulement

Résumer l’apport de Jonas Jerebko à sa simple dimension physique et mentale serait réducteur. Certes, il a montré l’exemple en termes d’intensité des deux côtés du terrain. Cependant, il est avant tout un vrai bon joueur de basket. Brad Stevens l’avait déjà ressorti du banc lorsqu’il était en difficulté face à Chicago. Son ailier peut à la fois jouer 3 ou 4, avec à chaque fois un rendement similaire. Doté d’un bon QI basket, il s’intègre bien au jeu collectif de Boston, surtout en l’absence d’Isaiah Thomas. Il fait partie de ses postes 4 qui peuvent écarter le jeu. Même s’il n’est pas non plus un tireur d’élite, il reste tout de même adroit. Ses coéquipiers n’hésitent d’ailleurs pas à lui confier des tirs importants, comme cette nuit avec ce panier clutch à 30 secondes de la fin. https://www.youtube.com/watch?v=Q_izolGSISs Finalement, Jonas Jerebko aura été le facteur X de ce match. Il a apporté tout ce qui manquait à Boston : du caractère, de l’intensité et du sang froid en fin de match. C’est un minimum pour que les Celtics puissent espérer exister dans cette série.