John Wall : trade, buy-out, chômage, ce qui peut se passer pour lui

John Wall et Houston veulent se séparer. Voici quelques scénarios sur la suite de la carrière de l'ancien n°1 de Draft.

John Wall : trade, buy-out, chômage, ce qui peut se passer pour lui
John Wall et les Houston Rockets vont donc travailler ensemble pour trouver une porte de sortie au meneur de 31 ans. Son comeback en NBA la saison dernière après des années de galère et de rechutes a été l'une des belles histoires de la saison, même s'il a fallu passer par un départ de Washington, la seule franchise qu'il avait connu jusque-là. Pas de bol : Wall est tombé sur une situation explosive avec un franchise player, James Harden, qui ne voulait pas être là et l'obligation pour le nouveau General Manager Rafael Stone de passer en mode reconstruction. Voilà donc le 1st pick 2010 et les Rockets dans une opération qui s'annonce bien compliquée. Sur le papier, John Wall a montré qu'il était toujours un joueur solide (20 points et quasiment 7 passes de moyenne sur les 40 matches durant lesquels il a joué) et on peut imaginer que des franchises ne seraient pas contre le récupérer. Mais pas à ce prix ! Wall doit encore toucher 91 millions de dollars (44 millions cette saison, plus une player option à 47 millions pour l'an prochain) du contrat pharaonique et au final catastrophique qui lui avaient fait signer les Wizards. Un montant quand même sacrément dissuasif.

Scénario 1 : le placard doré

Malheureusement, c'est presque le plus logique à l'heure actuelle. John Wall est quasiment "intradable" et si Houston ne veut pas le faire jouer - c'est dans l'intérêt des Rockets de ne pas trop gagner et de développer Kevin Porter Jr et Jalen Green notamment - il passera une saison de chômage technique dans un placard doré. Un peu ce qu'a connu Nicolas Batum à Charlotte avant d'être libéré et de se relancer aux Los Angeles Clippers. Le buy-out ou le trade qui délivrerait Wall pourrait alors intervenir la saison suivante, lorsque son contrat sera un peu moins encombrant pour l'équipe qui tentera le coup. Après, on le pensait également intransférable lors de la dernière intersaison, jusqu'à ce qu'il s'avère qu'un échange sec était possible avec Russell Westbrook. Il sera d'ailleurs amusant de se repencher sur ce que les uns et les autres pensaient de ce trade à ce moment-là...

Scénario 2 : un trade, mais c'est compliqué

Une équipe croit vraiment en John Wall - ou trouve une autre équipe suffisamment inconsciente pour lâcher des picks précieux - et monte un trade. Plusieurs offres ont apparemment déjà été transmises aux Rockets, en provenance des Clippers, du Heat, des Pistons, du Magic et du Thunder. Les deux premiers ont un effectif peu malléable et peu d'atouts (hors stars) à envoyer en contrepartie. Les trois derniers sont aussi en mode rebuilding et les picks qu'ils pourraient proposer sont ce qu'il y a de plus précieux dans ce cas de figure. Rien qui n'incite donc pour le moment Houston à se séparer de Wall aussi rapidement. La décision de chercher à monter un trade ne peut pas dater d'hier. Les Rockets et Wall ont probablement choisi de laisser fuiter l'information dans l'espoir que cela facilite son départ. Si ça ne fonctionne pas, ce qui est très possible, Houston aura alors les mains propres et aura montré qu'il y avait de la bonne volonté de son côté. C'est toujours bon pour l'image lorsque l'on veut bâtir un nouveau projet. Dans des cas de figure comme celui-ci, il y a toujours la possibilité qu'un front office incompétent fasse une bourde en lâchant trop gros pour un joueur qui n'a pas ou plus cette valeur. Il n'y a pas si longtemps, les Kings et les Knicks étaient spécialistes du genre. Les visages et les cerveaux ont changé et il y a de moins en moins de dirigeants capables de se louper sur des dossiers comme celui-là. John Wall ne jouera plus aux Rockets, la franchise cherche un trade !

Scénario 3 : chez un contender après un buy-out

Les deux parties conviennent d'un buy-out sur le modèle de ce que Blake Griffin a fait avec les Pistons la saison dernière. John Wall se retrouve libre et la course à sa signature pourra alors commencer. Mais quelles équipes, avec quelles ambitions, se positionneront alors sur lui ? Si l'envie de Wall est toujours d'être un alpha dog ou un numéro un bis comme à Washington ou à Houston, il ne trouvera évidemment aucun contender pour frapper à sa porte. S'il privilégie une franchise stable et qui l'utilisera en sortie de banc ou sans la pression qui pèse sur un joueur majeur, on pourrait alors voir les usual suspects que sont les Brooklyn Nets et les Los Angeles Lakers pointer le bout de leur nez. En termes de fit, une équipe comme Denver, qui doit composer sans Jamal Murray pendant un temps, pourrait être tentée. Les Sixers, qui cherchent à trader Ben Simmons et risquent de se retrouver sans meneur de haut niveau après coup, sonderont peut-être John Wall. Pourquoi pas les Clippers, avec un renversement des rôles entre Wall et son ancien back up à Kentucky, Eric Bledsoe ? Tout est possible, mais on voit mal comment les choses pourraient se décanter très rapidement. Il n'y aura a priori pas de drama et de déclarations amères de part et d'autre, puisque tout le monde semble d'accord sur la pertinence de la séparation. C'est déjà ça !

Scénario alternatif : le nouveau Marbury

John Wall ne parvient pas à trouver une autre franchise en NBA et procède à un buy-out pour accepter une offre... en Chine. Les Nanjin Monkey Kings (avouez que vous ne savez pas s'il s'agit d'une vraie équipe ou si on l'a inventée) lui offre un pont d'or et font un carton marketing en axant la com autour du slogan "The Great Wall of China". Wall devient alors le successeur de Stephon Marbury, a des statues et des comédies musicales à sa gloire et vit sa meilleure vie loin des Etats-Unis et de ses amis membres de gangs. John Wall s'est tiré une balle dans le pied avec son signe de gang