« Il sait où je suis sur le terrain et je sais où il est. Notre duo est vraiment difficile à arrêter », raconte Bradley Beal.Effectivement, les deux jeunes joueurs sont complémentaires. Et plutôt efficace. John Wall est un dragster capable de percer une défense en un éclair. Beal évolue lui sans le ballon, à la Ray Allen, et il aime dégainer derrière l’arc. Jetez-donc un œil à sa shotchart. Bradley Beal peut remercier John Wall. Son compère a pris pour habitude de lui offrir des caviars. En contrepartie, le jeune arrière formé à Florida crée des espaces pour son meneur en rôdant autour de la ligne à trois-points, forçant son adversaire direct à le serrer de près. Beal tourne à 46% de réussite derrière l’arc lorsque Wall est sur le terrain. Ce chiffre descend à 34% lorsque le magicien est absent. Malheureusement, les deux joueurs sont abonnés à l’infirmerie. Beal a déjà manqué 32 matches depuis son arrivée en NBA la saison passée et John Wall était absent une bonne partie de l’année. Sans son leader, le jeune joueur de 20 ans a eu des difficultés à trouver ses marques.
« Il ne comprenait pas que l’on avait besoin de le voir plus agressif vu que Nene et moi étions blessés », témoigne John Wall. « Il a fini par trouver sa place deux semaines avant que je reviennes. Je l’ai juste aidé à élever son niveau de jeu. »
John Wall - Bradley Beal, l'assurance d'un avenir meilleur
John Wall n’est sans doute pas LA superstar que l’on nous vend à chaque draft. Mais l’ancien premier choix a tout de même franchi un palier. Titulaire d’un contrat bien juteux depuis cet automne, l’ancien prodige de Kentucky a pris les commandes de la franchise. Ses statistiques sont en hausse – à nuancer vu l’évolution de son temps de jeu – mais c’est surtout son impact sur l’équipe qui est maintenant déterminant.« C’est Speedy Gonzales, mec. Mais il a réalisé que nous n’étions pas tous aussi rapides que lui. Donc il devait ralentir le jeu. Et il ralenti effectivement le jeu ! Il a mûri », explique son coéquipier et ami Martell Webster.John Wall est un meilleur meneur que les saisons précédentes. Il est toujours aussi spectaculaire, il est complet (encore un triple-double cette nuit) et il est un meilleur gestionnaire. En revanche, son shoot est encore très perfectible malgré les bonnes intentions du joueur. Un meneur solide qui peut légitimement viser le All-Star Game au sein d’une Conférence Est où les joueurs d’impact se comptent sur les doigts d’une main si l’on exclut les troupes de Miami et Indiana.
« C’est le leader, la tête du serpent. C’est bien qu’il soit là pour plusieurs années », explique Bradley Beal en référence au nouveau contrat et aux nouvelles responsabilités de Wall. « Mes décisions sont plus faciles à prendre. Je veux continuer à jouer avec lui lors des prochaines saisons. »John Wall et Bradley Beal ont tous les deux moins de 24 ans mais ils postulent tous les deux pour une place parmi les meilleurs joueurs de la ligue à leur poste. D'ici quelques mois, les Wizards disputeront sans doute les playoffs. Ce sera le baptême du feu et un excellent révélateur pour le duo prometteur. Washington a mis du temps à se reconstruire mais la franchise a désormais non pas une mais deux raisons d’espérer voir de jours meilleurs.