L'expérience John Beilein a été un échec retentissant à Cleveland. Si tout le monde se doutait que les résultats des Cavs ne seraient pas bons cette saison, comment imaginer que le courant passerait si peu avec ses joueurs ? Beilein avait l'étiquette d'un formateur à Michigan et on pensait le voir accompagner le développement de Collin Sexton, Darius Garland et des autres jeunes du groupe. Outre un coaching un peu hésitant, Beilein a surtout fauté le jour où il a traité ses joueurs de "thugs" (voyous en VF) lors d'une séance vidéo, avant de se reprendre et d'expliquer qu'il s'agissait d'un lapsus et qu'il voulait dire "slugs" (larves).
On se souvient que Shaquille O'Neal, par exemple, avait plus ou moins pris la défense de John Beilein, en expliquant que si un basketteur se sentait blessé à cause de ça, il n'était pas fait pour jouer en NBA. Les Cavs ne sont visiblement pas fait du même métal que le Hall of Famer. Selon The Athletic, les joueurs n'ont jamais pardonné cet écart à Beilein et beaucoup ont considéré sa tentative d'explication comme une "insulte à leur intelligence" et ils auraient aimé le voir assumer ses propos. L'un d'entre eux a évoqué "un point de non-retour" après cet incident.
Preuve que les joueurs étaient rancuniers, cet extrait de l'article de The Athletic :
"Plusieurs joueurs ont commencé à mettre des chansons où figurait le mot 'thug' dès que Beilein était à proximité, notamment 'Thuggish Ruggish Bone' et Thugz Mansion, de Tupac. Quelques jours après l'incident, lorsque les joueurs étaient dans le bus avec Beilein, un joueur a volontairement mis le morceau de Trick Daddy, 'I'm a Thug'. Pareil à la salle pendant les entraînements. Les joueurs ont essayé de donner un peu de légèreté à cette situation très difficile".
On imagine que l'atmosphère a été suffisamment pesante et hostile pour que John Beilein décider de mettre un terme à cette courte et très décevante aventure...