Un coup de sifflet peut tout changer. Mais un replay aussi. Les Cleveland Cavaliers auraient sans doute préféré se coltiner les Philadelphia Sixers sans Joel Embiid. Le pivot All-Star les a fait souffrir en l’absence de Jarrett Allen. JB Bickerstaff et ses assistants ont essayé tout une multitude de schémas pour ralentir le Camerounais. En vain. Il a terminé avec 36 points à 12 sur 19 aux tirs, 10 sur 10 aux lancers-francs, et 18 rebonds. Mais il restait une ultime solution : le pousser à faire des fautes en espérant qu’il finisse par sortir.
C’est à 4 minutes du buzzer final qu’Embiid a écopé de sa sixième faute, synonyme d’expulsion. Mais à peine le coup de sifflet retenti, Doc Rivers a dégainé son challenge, conscient que ses troupes auraient toutes les peines du monde à achever les Cavs sans leur superstar.
« Je n’ai même pas eu besoin de demander à mon gars qui se charge de revoir les actions. J’ai vu tout de suite qu’il [Evan Mobley] avait floppé. Je me suis dit qu’il y avait de fortes chances que les arbitres reviennent sur leur décision. »
Joel Embiid avait la balle en tête de raquette au moment d’enfoncer Evan Mobley. Ce dernier a reculé de quatre mètres sur l’impact, poussant les officiels à siffler une faute offensive. Sur le ralenti, le jeune sophomore donne effectivement l’impression d’exagérer le contact.
« On peut voir qu’il commence à flopper avant même que je le touche. Je n’ai pas étendu mon bras vers lui. J’étais sûr que les arbitres feraient marche arrière », assure Embiid.
Les Cavaliers, Bickerstaff en tête, ne sont évidemment pas du même avis.
« Ils m’ont dit qu’il n’y avait pas assez de contact pour que ce soit considéré comme un passage en force. Pour moi, un type de 130 kilos qui vous fonce dessus, c’est une faute offensive. C’est aussi simple que ça. »
Les Sixers menaient de 7 points à ce moment de la partie. Ils l’ont emporté de 9, 118 à 109, renforçant ainsi leur troisième place à l’Est.