Les Philadelphia Sixers sont dans une impasse. Daryl Morey peut jouer les fortes têtes mais il est peu probable qu’il récupère la contrepartie espérée – un All-Star ou un jeune susceptible d’en devenir un – en l’échange de James Harden. Et après les commentaires de l’ancien MVP en Chine, où il a publiquement qualifié son GM de « menteur », il est encore moins pensable d’imaginer le joueur s’investir à nouveau au sein de l’équipe de Pennsylvanie. Peut-être qu’il reviendra, parce que le CBA ne lui laisse pas vraiment le choix, mais certainement pas dans de bonnes dispositions mentales (et physiques). Joel Embiid aurait forcément préféré éviter tout ce cirque.
D’une manière ou d’une autre, cette situation va impacter son futur et donc celui de l’organisation. Au début de l’été, le pivot camerounais rappelait que son objectif restait de gagner un titre « que ce soit à Philadelphia ou ailleurs. » Le « ailleurs » paraît de plus en plus indiqué. Les Sixers sont sortis au second tour des playoffs trois saisons de suite et ils semblaient trop justes même avec un Harden engagé. Sans lui, c’est trop faible. Avec lui, ça ne marche pas non plus. Avec lui forcé ? Voilà qui promet la catastrophe.
Adrian Wojnarowski rappelle notamment que « l’horloge tourne » pour les Sixers avec Joel Embiid. Sa patience a évidemment des limites et ce nouveau fiasco pourrait l’aider à les franchir. Surtout si Philly se casse encore la figure en playoffs l’an prochain, ce qui est déjà une option crédible alors que la saison n’a même pas encore commencé. En attendant, Embiid vient de retirer la mention « Sixers » de sa bio Twitter.
Pourquoi le conflit entre James Harden et les Sixers est crucial pour la NBA