D’année en année, la pression monte pour Joel Embiid et Philadelphie. Le pivot dominant, qui a fêté ses 29 ans ce mois-ci, est dans son prime et en plein dans la fenêtre pendant laquelle il doit viser le titre NBA. Les Sixers, 3e de l’Est avec un superbe bilan de 49-25, semblent bien lancés pour passer un cap en postseason.
En cinq campagnes de playoffs depuis 2018, l’intérieur et ses coéquipiers n’ont jamais réussi à dépasser les demi-finales de Conférence. Sur le papier, la franchise avait pourtant souvent ce qu’il fallait pour aller plus loin. Les observateurs, qui attendent de véritables résultats sur le terrain, commencent ainsi à s’impatienter. Embiid, interrogé par Shams Charania de The Athletic, ne comprend pas tout à fait ce sentiment d’urgence.
« Je me fiche de la pression que tout le monde met sur moi. Tout ce qui m’importe, c’est la pression que je me mets à moi-même pour gagner. Les gens parlent de qui a le plus de pression pour gagner et veulent me mentionner. Je ne suis pas en haut de cette liste. Je ne suis pas un double MVP, je n’ai jamais été nommé dans la All-NBA First Team, je n’ai jamais rien remporté. Alors pourquoi y a-t-il de la pression sur moi pour faire quelque chose alors qu’il y a des gars qui ont remporté deux MVP, plusieurs MVP et n’ont rien fait non plus ? », s’interroge-t-il, apparemment avec une pointe de sel.
Joel Embiid : "Je serai le méchant, j’aime bien être le connard"
Pour cette année, le natif de Yaoundé, au Cameroun, paraît plutôt optimiste. Son duo avec James Harden fonctionne brillamment, l’effectif qui les entoure n’est pas ridicule et les Sixers avancent avec un pas assuré vers les playoffs. Il reste toutefois réaliste : les Bucks et les Celtics demeurent les favoris de l’Est, ce qu’il semble reconnaître.
« Je trouve que c’est difficile de gagner dans cette ligue. Il y a deux superbes équipes dans ma conférence, avec Milwaukee et Boston, donc nous devrons les affronter à un moment donné. Ce sont deux très bonnes équipes et il faudra lutter pour les battre. Mais je pense que nous avons un très bon matchup pour chacune de ces équipes », explique le pivot.
Malgré la forte concurrence, Joel Embiid croit évidemment en ses chances. Partir en postseason sans conviction ne serait pas digne du compétiteur qu’il reste, en dépit des échecs et de ses prises de paroles très critiquées. Il a simplement conscience que, pour y arriver, les Sixers devront jouer à 100 %.
« Pour gagner, nous devrons être presque parfaits. Tout le monde doit se montrer. Je dois faire mon travail. James (Harden) doit faire son travail. Tyrese (Maxey) doit se montrer. Tobias (Harris), les role players, le banc… Nous devons tous venir et faire notre travail. Pour gagner, nous devons être parfaits et cela inclue tout le monde », prévient Embiid.
« J’ai hâte. J’espère qu’il n’y aura pas de blessures comme les dernières années où je n’ai pas eu de chance. Mais j’ai l’impression que cette fois, en ce qui me concerne et en ce qui concerne la façon dont je peux amener mes gars, j’ai une assez bonne chance (d’aller au bout). »