Un peu à l’image des candidats à l’élection présidentielle en France, Joel Embiid et les autres favoris pour le MVP entre dans la toute dernière ligne droite de la saison régulière. Avec quelques dernières occasions de convaincre. Le Camerounais des Philadelphia Sixers est plus que jamais en campagne. Hors de question de laisser passer la moindre opportunité de marquer les esprits. Il s’est encore surpassé dimanche soir, avec 44 points, 17 rebonds et 5 blocks au compteur pour une victoire contre les Cleveland Cavaliers (112-108).
« Si je suis élu, super. Mais si je ne reçois pas le MVP, alors je ne sais pas ce que je dois faire de plus. J’aurais le sentiment que je suis détesté. J’aurais l’impression que je ne suis pas jugé selon les mêmes critères que les autres », confie déjà la superstar.
Joel Embiid sait bien à qui il s’adresse avec cette déclaration qui fait office de petit coup de pression auprès des médias, ceux qui détiennent le droit de vote. Ses statistiques et le bilan des Sixers parlent pour lui. Il compile 30,2 points à 49% aux tirs, 37% à trois-points, 11,6 rebonds et 4,2 passes cette saison. Philadelphie occupe la quatrième place à l’Est et peut encore espérer terminer sur le podium.
Finalement, la seule zone d’ombre – et encore, en est-ce vraiment une ? – ce sont les très nombreux lancers-francs tirés chaque soir par le pivot. Encore 20 la nuit dernière. De quoi enrager JB Bickerstaff, le coach des Cavaliers, qui estime que les arbitres « ont volé le match » à ses joueurs.
Se rendre fréquemment sur la ligne témoigne surtout de la domination physique d’Embiid. Mais c’est vrai que c’est une tendance qui peut parfois agacer. De là à le mettre en course… bien évidemment que non. Si jamais il venait à ne pas gagner, ce serait probablement aussi parce que ses principaux concurrents, Nikola Jokic et Giannis Antetokounmpo, méritent peut-être autant que lui ce trophée de MVP très disputé.
James Harden milite à fond pour Joel Embiid dans la course au MVP