Joel Embiid avait fait du MVP l'un de ses objectifs. Il a touché au but l'an passé en étant mettant finalement la main sur le trophée après avoir terminé deux fois deuxième du vote derrière Nikola Jokic. Le pivot rêve maintenant de titre. Et il a beau faire figure de favori à sa propre succession, le déroulé de la saison en cours laisse penser que faire le doublé n'est plus forcément un objectif atteignable. La gestion de son repos par les Philadelphia Sixers tend même à montrer que ce n'est pas un objectif prioritaire non plus.
La franchise de Pennsylvanie n'hésite pas à le mettre au repos et à manager sa charge de travail. Il a par exemple manqué le match contre le Utah Jazz la nuit dernière. Et son équipe a pris l'eau sans lui (109-120). Gêné par sa cheville il y a quelques jours, Joel Embiid souffrait cette fois du genou. Il est fortement possible qu'il manque régulièrement quelques rencontres de temps à autre dans les prochaines semaines. Et c'est ce qui va sérieusement handicaper ses chances de glaner un nouveau MVP.
Il est déjà à 8 rencontres ratées sur les 35 disputées par Philly. Or, depuis cette saison, les joueurs doivent participer à au moins 65 matches pour recevoir une récompense en fin de saison (sauf le ROY). Il est en retard sur les temps de passage. Embiid finirait sous les 65 à ce rythme. Ou alors il sera peut-être légèrement au-dessus. Mais même s'il venait à être éligible, il est évident que jouer 66 ou 67 matches serait pénalisant en cas de duel à distance avec une superstar qui en a joué 8 ou 10 de plus. Parce qu'être « valuable », c'est aussi être présent le plus souvent possible.