« Je veux juste gagner un titre, quoi qu’il en coûte, que ce soit à Philadelphie ou n’importe où ailleurs. » Les mots de Joel Embiid servent, depuis ce lundi, de carburant à la trade machine. Dans un climat d’incertitude aux Sixers, causé par la demande de transfert de James Harden, la déclaration du MVP en titre a fait l’effet d’une petite bombe. Pourtant, elle n’est probablement pas si importante que cela.
Il y a un gouffre entre le fait d’évoquer vaguement la possibilité de gagner ailleurs et le fait d’exiger son départ. Selon Sam Amick de The Athletic, le pivot n’a d’ailleurs rien réclamé de tel à sa franchise. Philadelphie reste même convaincue qu’Embiid aimerait jouer dans la même équipe jusqu’à la fin de sa carrière, à la manière de Kobe Bryant, Tim Duncan ou Dirk Nowitzki.
Podcast : Evan Fournier dans l’impasse, Joel Embiid met-il la pression ?
Aux yeux du joueur, cette phrase — qu’il a prononcée il y a déjà quatre jours lors du UNINTERRUPTED Sports Film Festival — ne semble pas si sérieuse. Il a rappelé sur Twitter qu’il ne devait pas être pris au mot, revendiquant son statut de « meilleur troll » de la ligue. « Regarde mon deuxième prénom », a répondu « Joel "Troel" Embiid » à un fan évoquant ses propos.
Buddy Check my middle name https://t.co/m9CtdaK4Kg
— Joel “Troel” Embiid (@JoelEmbiid) July 17, 2023
Plus que l’annonce d’une future demande de trade, cette déclaration choc pourrait constituer un moyen de pression sur le front office dans un autre dossier. James Harden, qu’il aurait voulu garder près de lui aux Sixers, est toujours sur la ligne des transferts. Il s’agit d’un bon rappel à ses dirigeants qu’il souhaite évoluer aux côtés d’un All-Star la saison prochaine. Quoiqu’il en soit, le discours d’Embiid ne semble pas faire paniquer son équipe pour le moment, sans doute à raison.