« La façon dont il joue inspire tout le reste de l’équipe. A chaque fois qu’un gars fait de gros efforts, cela inspire mais plus encore cela unit. Et il sait faire ce genre de choses. A chaque fois que vous voyez une grosse action, cela motive l’équipe. Souvent les gens parlent de notre émotion. Et je pense que l’émotion vient de là. »Le comportement sur le terrain de Joakim Noah est parfaitement complémentaire avec celui de Derrick Rose, visage désigné de la franchise, très calme et discret sur et en dehors des parquets. Le plus jeune MVP de l’histoire de la NBA est toujours convalescent, sans aucune date de retour précise pour l'instant. En son absence, les temps changent pour Chicago. Après deux années au top de la ligue, les Bulls bataillent dans la Conférence Est. Qui peut alors, mieux que Noah, pousser les taureaux au combat pour accrocher le meilleur spot possible en playoffs ? Sur le parquet, le fils de Yannick est partout : en défense où il collectionne les blocks (11 au total face à Philadelphie lors d’un triple-double historique, 23 pts et 21 rbds en prime) et les interceptions, mais aussi en attaque. Elle est peut être d’ailleurs là, la principale évolution. Souvent présenté comme un joueur fruste offensivement, Joakim Noah marque de plus en plus et, pour son coéquipier, Carlos Boozer, cela ne peut être que bénéfique pour les Bulls :[superquote pos="d"]"Quand Jo est agressif, qu’il va au panier et qu’il rentre ses jump shoots, les autres équipes ne savent plus quoi faire." Boozer[/superquote]
« La plupart de nos adversaires ne s’attendent pas à ce que Jo prenne des tirs. Quand il est agressif, qu’il va au panier et qu’il rentre ses jump shoots, les autres équipes ne savent plus quoi faire car il y a cinq gars sur le terrain qui peuvent marquer des paniers. Cela nous rend bien meilleur offensivement. »Lorsque Joakim Noah prend 10 tirs ou plus, les Bulls ont un bilan plus que flatteur : 22 victoires et 7 défaites. Lorsqu’il marque plus de 20 points, c’est simple, Chicago ne perd pas (7-0). Les espaces créés lors de ses pénétrations profitent aux shooteurs des Bulls, qu’il s’agisse de Boozer à 4-5 mètres ou Hinrich, Belinelli et consorts longue distance. Ce qui rend Joakim Noah si spécial sur le terrain, ce n’est pas son geste de tir horrible, ni sa capacité à marquer des points mais bien sa présence, son activité dans tous les secteurs du jeu.
« Ce sont toutes les petites choses qui mènent à la victoire. Une balle perdue par-ci, un passage en force provoqué, un contre. La manière dont vous vous comportez sur le terrain est la meilleure façon d’être un leader », explique Thibodeau.En l’absence de Rose, Hamilton et Gibson et avec un Luol Deng diminué, une certaine Noah-dépendance se crée à Chicago. Cette dépendance à un coût : le temps de jeu et donc la santé de Joakim. Blessé à la voûte plantaire, le pivot joue plus de 38 minutes par match. Une gestion des stars plutôt propre à Tom Thibodeau. Mais Jooks est un guerrier et, lorsqu’on l’interroge à ce sujet, il préfère en plaisanter :
« Des fois ce n’est pas pendant le match mais le lendemain que c’est le plus douloureux (son pied). Nous avons un super coach mais il ne comprend pas le sens du mot 'repos'. Mais tout va bien. Nous voulons gagner, donc c’est bon. »A l’instar de la grande majorité des sportifs professionnels, Joakim Noah est un compétiteur, un passionné, il vit pour son sport et à travers son sport. Mais que pense le principal intéressé sur son niveau de jeu actuel ?
« J’essaye de bien jouer chaque soir. Jouer avec passion et émotion. C’est mon style de jeu. »En attendant un éventuel retour de Derrick Rose, les Bulls sont bien gardés. Joakim Noah veille au grain.
Les statistiques de Joakim Noah
SEASON AVERAGES |
Season | Team | G | GS | MPG | FG% | 3p% | FT% | OFF | DEF | RPG | APG | SPG | BPG | TO | PF | PPG |
12-13 | CHI | 56 | 56 | 38.3 | 0.469 | 0.000 | 0.749 | 3.9 | 7.4 | 11.4 | 4.2 | 1.3 | 2.2 | 2.8 | 2.8 | 12.1 |
Career | 386 | 308 | 28.7 | 0.505 | 0.000 | 0.726 | 3.3 | 5.7 | 9.0 | 2.1 | 0.8 | 1.5 | 1.6 | 2.8 | 9.3 |