« C’est Halloween et il a eu une soirée monstrueuse », résumait Carlos Boozer. « Une soirée monstrueuse. Un gros match au scoring, il a été sur la ligne des lancers-francs. Au final, des lancers énormes pour lui. Beaucoup de contres, beaucoup de rebonds, beaucoup d’interceptions. Il était partout ce soir. Il jouait comme Joakim Noah. »En fait, pas vraiment. Il jouait mieux que Joakim Noah. A moins qu’il ait justement passé un palier pendant l’intersaison. Auquel cas, si hier c’était « jouer comme Joakim Noah », alors les Bulls seront redoutables cette année. Son travail avec Kareem Abdul-Jabbar cet été lui a-t-il fait franchir ce cap ? Difficile à dire, même s’il a clairement progressé. S’il avait l’air plus à l’aise offensivement, il n’a shooté qu’à 6/12 et ses hooks ne tombaient pas forcément, à l’image de ce tir main gauche à un peu moins de trois minutes du terme, manqué mais ramassé par Carlos Boozer. A voir maintenant si les progrès qu’on a pu apercevoir dans les gestes et les moves hier se traduiront par une meilleure adresse et un meilleur scoring de manière consistante et durable pendant la saison – après tout, les Bulls n’ont joué qu’un match -, mais Noah semble sur la bonne voie. Son travail cet été s’est également traduit par de vrais progrès aux lancers-francs. En fin de rencontre, les Kings l’ont payé cher, en coupant Rip Hamilton et Nate Robinson de la balle et en faisant les fautes sur celui qu’ils pensaient devoir envoyer sur la ligne. Grave erreur. Jooks a verrouillé la rencontre avec un impeccable 4/4 dans les trente dernières secondes :
« J’ai beaucoup travaillé sur les lancers-francs », expliquaient Noah après la partie. « J’étais dans un bon rythme, je me sentais à l’aise et je les ai mis. Ils ne laissaient pas Rip ou Nate recevoir la balle. Je suis la troisième option dans ces situations. Mes coéquipiers ont confiance en moi et ils m’ont envoyé la balle. »Si Noah continue à montrer de tels progrès, il va peut-être falloir revoir les pronos à la hausse, malgré l’absence de D-Rose…