Joakim Noah a tout fait pour que les Clippers lui offrent une chance. Voici de quelle manière il a regagné sa place dans un roster NBA
Lorsque la NBA reprendra ses droits fin juillet, Joakim Noah aura explosé le record du "contrat de 10 jours" le plus long de l'histoire. Arrivé aux Los Angeles Clippers juste avant que la pandémie de Covid-19 ne stoppe brutalement la saison, l'intérieur français est en salle d'attente depuis. Une chose est sûre : le deuxième comeback de "Jooks" en NBA aura bien lieu.
Comme il l'a confié à The Athletic, qui lui a fait raconter le périple de sa convalescence depuis la fin de son aventure à Memphis, les Clippers croient en lui pour suppléer Ivica Zubac et Montrezl Harrell, mais aussi et surtout pour être un mentor dans cette équipe où tout le monde n'a pas son CV. On a un peu tendance à l'oublier à cause de la tournure prise par sa carrière depuis son départ de Chicago, mais Joakim Noah n'est pas n'importe qui en NBA.
Parmi les joueurs en activité, ils ne sont pas si nombreux à avoir été meilleur défenseur de la ligue, 4e au classement du MVP, deux fois All-Star et membre d'une All-NBA 1st team. Noah a 35 ans et son corps n'est plus le même qu'il y a 5 ou 6 ans, mais son vécu et son mental restent des atouts immenses. A vrai dire, c'est cette détermination insensée qui a convaincu les Clippers de lui donner une chance à la base.
Alors qu'il revenait d'une blessure au tendon d'Achille - contractée en déplaçant une baignoire en acier inoxydable - Joakim Noah a ainsi ciblé les Clippers comme la seule équipe avec laquelle il se voyait faire un comeback. Le médaillé d'argent avec les Bleus à l'Euro 2011 a alors tout tenté. Il a alors contacté Tom Thibodeau, proche de Doc Rivers, et Billy Donovan, ami avec Lawrence Frank, le président des opérations basket. Et ce n'est pas tout, en plus de s'être appuyé sur le carnet d'adresse de ses deux anciens coaches préférés, Noah a même appelé des amis d'Austin Rivers, aujourd'hui aux Houston Rockets, pour relayer son intérêt.
Peu après, Lawrence Frank débarquait effectivement à New York, dans la salle du syndicat des joueurs où s'entraînait Joakim Noah, pour l'observer en situation. Quelques semaines plus tard, il lui offrait un contrat de 10 jours, lequel n'a pu être mené à bien à cause de la crise sanitaire mondiale.
Il est assez clair que Noah n'aura pas autant de temps de jeu qu'à Memphis, où il avait réussi à redorer son blason. Mais on ne lui demander pas la même chose non plus. Apporter de l'énergie, de la défense et sa qualité de passe entre 5 et 10 minutes par match selon le contexte, est tout à fait dans ses cordes. Conseiller Zubac, avec lequel il a déjà noué une relation intéressante, encore plus.
"Je me dis que je suis dans un environnement où il y a une culture de la gagne et une équipe qui veut gagner le titre. Je ne peux pas demander plus que ça. Quelque soit mon rôle, je serai reconnaissant. Je suis prêt.
Je ne vais pas me comparer au joueur que j'étais l'an dernier, mais être le meilleur possible physiqu et apporter mon expérience, c'est ça que je veux".
On suivra évidemment de près ce qui ressemble au dernier chapitre de la carrière de Joakim Noah. S'il peut en profiter pour décrocher sa première bague de champion, on sera ravis pour lui.