Jeu-Concours adidas All-Star Game – les résultats

Vous avez été nombreux à nous faire parvenir vos articles sur le All-Star Weekend pour gagner l'un des 5 lots d'une valeur de 255 euros (une paire de TS Lightning Creator Low, un T-Shirt, un Short et une veste ASG) mis en jeu par adidas. Les 5 gagnants sont : Robin Aubry : Dans la […]

Vous avez été nombreux à nous faire parvenir vos articles sur le All-Star Weekend pour gagner l'un des 5 lots d'une valeur de 255 euros (une paire de TS Lightning Creator Low, un T-Shirt, un Short et une veste ASG) mis en jeu par adidas. Les 5 gagnants sont :
  • Robin Aubry : Dans la peau d'un recalé
  • Nicolas Gauchot : All Star Shame 2009
  • Mathieu : Dans la tête de Mo Williams
  • Mickaël Le Roscouët : L'autre All-Star Weekend
  • Olivier Moreno-Blosseville : The Reignman
Ils recevront un mail leur demandant de préciser leurs pointures et leurs tailles, ainsi que l'adresse à laquelle faire parvenir leur lot. Pour ceux qui n'ont pu participer ou qui n'ont pas gagné, ne vous en faites pas : d'autres concours arrivent très vite. Et le premier, pas plus tard que ce week-end ! Ci-dessous les articles de Robin et Nicolas. Les autres seront publiés ultérieurement sur BasketSession. ………………………………………………………………………………………… DANS LA PEAU D’UN RECALE Au moment où vous lirez ces lignes, le All-Star Game sera bien loin. Les joueurs auront repris le chemin de la lutte pour les play-offs et des buzzer beater ou autres arrachages de cercle auront déjà garni les highlights NBA, achevant de reléguer le match des étoiles au second plan. Pas totalement. Certains ont assurément encore dans un coin de leur bandeau, ce week-end de février, qui selon eux, aurait dû se dérouler autrement... Par Robin Aubry « I deserved it, man ! » Voilà ce qu'a sûrement dû penser une demi-douzaine de joueurs NBA au moment de l'annonce finale des All-Star 2009. Rien ne dit qu'ils n'ont pas ajouté un petit juron au passage. Un petit f*** trouve toujours sa place dans ces moments là. Parce qu'il faut bien l'admettre, si la plupart des joueurs débarquent en NBA pour glaner des titres, tous rêvent de consécration individuelle. Seule interprétation possible du parachutage de certains joyaux dans les méandres de la ligue (Sacramento, Clippers, Washington, au choix...). A l'instar de Devin Harris et Danny Granger, le pari est gagnant. Al Jefferson, lui, attendra son tour. Les Wolves sont vraiment trop ugly. Question : Pendant que les sélectionnés fanfaronnent sous les projecteurs, comment les recalés de la grande messe vivent-ils le rendez-vous manqué ? Début mars, les Pacers reçoivent Denver. Le match, sans enjeu particulier, fera parler de lui. Carmelo Anthony, star et All-Star des Nuggets refuse de sortir du terrain à l'appel de son coach. Sa réaction en dit long sur l'état d'esprit des vedettes de la ligue. Vous ne les verrez jamais accepter l'idée de s'asseoir sur le banc des remplaçants. L'orgueil et surtout le besoin de faire valoir son statut s'imposent. C'est à travers cette considération que le match des étoiles entre dans sa dimension la plus paradoxale. Alors qu'il n'est pas question pour un All-Star de quitter le terrain dans le money time, il se met soudainement à faire les yeux doux à un strapontin qui lui donnerait une entrée gratuite pour un match sans enjeux. Nombreux sont ceux qui auraient payé cher pour avoir le droit de poser ne serait-ce qu'un bout de leur postérieur sur le banc ce soir là. Si près, si loin... Certes, assis juste derrière, sourire large jusqu'aux oreilles, faisant bonne figure, les recalés ne sont pas loin. Dans les votes non plus. Mais l'allée qui les sépare de ce banc et du costume d'All-Star représente un boulevard qu'ils pourront tenter de franchir à nouveau, l'année prochaine seulement. Et alors, peut-être auront-ils la chance de fouler la piste aux étoiles, la voie royale, l'autoroute du bling bling et de la hype. L'étiquette All Star apposée à jamais sur le front. Le graal made in NBA.

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All Star Shame 2009

Par Nicolas Gauchot

Nous y voilà. Le All-Star Week-end. Le moment de l'année où toute la ligue se fait des bisous, se complimente, dégouline de bons sentiments, danse sur le ventre, sort des vannes, joue dur (non j'déconne), pour s'achever sur un match de rêve et d'artifices offensifs sans égal, où s'empile quand même et excusez du peu, approximativement 165 105 473 $ de masse salariale (source personnelle : 100 % à la louche, donc). Ca fait donc cher le point et la claquette. Mais pronostiquez de quoi la grosse déconne du Shaq sera faite cette année, ça n'a pas de prix.

Phoenix accueille donc (encore) le all-star week-end. Faut dire que la concurrence était légère. Toronto, New York, Oakland et Milwaukee... Big Apple mis à part, c'est soit peu bandant, soit pas sexy, soit une farce débantante absolument pas sexy. L'Arizona comme terrain de jeu, c'était donc écrit : la peut-être dernière année d'O'Neal, la probable dernière bonne saison des Suns : Stern étant avant tout un orfèvre de l'humanitaire, il souhaitait offrir aux fans de Phoenix un dernier vrai match de basket avant des années de vache maigre. Meuh.

On va pas vous mentir, c'était chiant. Même le concours de dunks n'a jamais atteint un tel niveau, avec un « homme de petite taille » qui fait des misères à un géant. Patrick Sébastien a trouvé le dunk, je cite,« génial ! » en indiquant avec excitation, que samedi prochain, il va se « faire la tête de Paul Préboist et laisser Nate Robinson lui dunker dessus, ça va être génial ». Le plus grand cabaret du monde semble donc être diffusé tard sur NBC, et Nate Robinson en est manifestement un fan absolu.

Bref, du cirque, de la bonne ambiance, des stars, des imposteurs et une bonne grosse nuit blanche pour l'Européen moyen qui a un DS de math chan-mé à rendre pour lundi matin 08h00. A la bonne heure.

Mais surtout des imposteurs, en fait. Pour se retrouver là, un mec comme Rashard Lewis doit savoir des trucs savoureux sur David Stern, et pas qu'un peu. Jameer Nelson et Chris Bosch étant très certainement dans l'embrouille. Heureusement pour ces 2 là, et il y a quand même une justice, Dame Blessure officiera et les laissera au repos tout le week-end. La blessure semble manifestement rédhibitoire. T'es blessé ? Tu rentres pas. Ouf. C'est pas plus mal. Encore un peu et T Mac aurait joué 10 minutes pour 2 malheureux lay ups contrés par l'arceau.

Constater dans un mélange de perplexité légitime et de dépit consternant la sélection de ce genre de joueurs, ça vous amène à vous demander comment des mecs comme Kevin Martin, Al et Richard Jefferson, Michael Redd ou encore Antawn Jamison, ont passé leur week-end. Ils sont bons, font du chiffre, mais ne pètent malheureusement pas l'ombre d'un objectif collectif. Et ça, les fans et les coachs n'en sont pas friands. La sanction tombe : pas de séminaire en Arizona.

N'ayant donc rien de prévu durant ces 3 jours, figurez-vous que nos chers oubliés du ASG se sont retrouvés ensemble, chez Marbury, trop content d'avoir soudain des vrais potes de galère avec qui râler contre sa non sélection incompréhensible et manifestement complotée par des mecs haut placés au All Star Game, sûrement les mêmes qui l'emprisonnent dans sa jaule des Knicks, m'est avis.

C'est donc autour d'un combo pizza-bud-nba live que nos amis les bannis ont regardé ce joli match chez Stephon le mal-aimé. En exclu pour Reverse, le docu officiel de la soirée, une sorte de « les yeux dans les Bud' » captivant et plein de rebondissements.

07h00 pm : Stephon est chaud. Chipsters et 6-packs au frais, la soirée peut commencer : « Le All-star game, c'est ici que ça se passe, New York City. ».

07h57 : Antawn Jamison se pointe. Steph fait dans la remontrance : « T'es à la bourre mec ».

« Sorry, je suis passé à la salle, histoire de garder la forme. En 3 jours d'arrêt, t'imagines pas ce que tu perds.»

Marbury, stoïque : « Et en 2 ans ?».

08h00 : Stephon analyse avec finesse la feuille de match : « IVERSON EST DANS LE 5, ET IL MENE LE JEU !!!..... Mais c'est MA place putain ! Ils sont vraiment prêts à tout pour m'empêcher de jouer !!! »

08h11 : Stephon toujours : « Les batards....Non seulement ils me prennent pas, mais en plus ils le jouent à Phoenix...A PHOENIX !! Quel culot...Quelle provocation gratuite...Si j'avais joué au CSP en 2002, tu peux être sûr qu' ils auraient organisé le all-star à Beaublanc.»

08h24 : Al Jefferson analyse la concurrence à son poste : « C'est qui le chevelu tout sec et pas beau qui court en biais comme Paula Radcliffe ? D'ailleurs, c'est pas Paula Radcliffe ??? »

08h30 : Kevin Martin a loupé le programme : « c'est à quelle heure le concours de dunk avec Nate Robinson qui gagne à la fin ? »

09h00. Mi-temps. Stephon refait son all-star sur NBA Live. Il mène le jeu. Pertes de balles, réussite fuyante : c'est pas brillant. Faut dire que Martin défend bien sur lui. « Rrhâ, c'est n'importe quoi ce jeu, pas réaliste pour 2 sous, je vais reprendre une bière »

09h05 : Kevin est perplexe : « Ya pas le concours de dunk à la mi-temps ? »

09h06 : arrivée des 2 Bucks. Enfin. « Le bus a crevé entre Cleveland et Pittsurgh mec. On a galéré pour trouver la route sous la neige ».

09h18 : Agacé par le match qu'il s'est fait volé par les arbitres à nba live, Steph ne se laisse pas abattre : « On va faire une pétition les mecs. Si on signe tous, on peut quitter les Knicks dés ce soir, et sans compromis. Ca peut marcher les mecs. Ils peuvent pas nous retenir contre notre gré !»

« Dude, j'ai jamais mis les pied à NY. Pose cette bière, mec.» Il a pas l'air comme ça, mais c'est un vrai méchant, Kevin Martin.

09h30 : Kevin est inquiet : « Il est où Nate Robinson ? Je vois bien Dwight Howard, mais je vois pas Nate, c'est pas normal ça. Comment il va faire pour son tomar du coup ? »

09h57 : Shaq fait son petit pont sur Dwight Howard. Al Jefferson est admiratif : « aaaaaaaayé, Bozo le clown a fait son tour de passe-passe annuel. Next »

10H28 : Stephon commente le résultat avec recul et pertinence. « 146-119.... C'est une putain de branlée. Si ces cons m'avaient appelé, j'aurai pu leur éviter ça. Tant pis pour eux. J'aurai ma revanche. »

10h31 : Shaq et Kobe sont double MVP. Stephon apprécie l'initiative : « C'te blague sérieux, partager le trophée, faute d'un talent unique dominant le match... ya pas UN mec qu'a tafé ce soir. Charlots va. Je t'aurai plié ça dés la mi-temps pour mettre tout le monde d'accord. Et pas besoin de partager quoi que ce soit.»

10h32 : Richard et Michael acquiessent : si le all-star game avait eu lieu à Milwaukee, on aurait fini double MVP mec. C'était notre année, c'est un fait, j'en suis sûr. C'est ballot quand même».

11h12 : Richard est insatiable : « Dude, zappe un coup, ya le plus grand cabaret sur la 8. Ils ont encore des numéros de David Copperfield dans ce show on m'a dit. C'est un peu le « espn classic » de la magie, c'est cool, même si ça a mal vieilli. »

Minuit 12 : Steph, en bon père de famille raisonnable, conseille à ses invités d'en rester là. « Allez, on ferme. Merci pour la pétition les mecs, je vous revaudrai ça. En attendant, rentrez vous pieuter, ya match après-demain. Et RDV à Dallas l'an prochain.»

Voilà. Rideau. La Chouille a fini tôt. Un All star game qui, à l'instar de ses prédécesseurs, n'a donc rien de mémorable, si ce n'est qu'il a au moins le mérite de lancer la saison, la vraie, celle qui déclenche la course aux play-offs et qui départage les candidats aux différents trophées individuels.

Un week-end qui, avant de fermer, a surtout oublié d'éteindre le bouton Power dans le dos de Nate Robinson, qu'on n'arrête plus. Un truc pas banal. En attendant, les Knicks pourraient bien aller en play-offs avec ce genre de malveillance.

C'est Marbury qui va être content.