Danny Ainge est venu, il a vu puis… il a tout cassé. Quelques mois ont suffi pour que l’ancien président des Boston Celtics, débarqué au Utah Jazz en décembre dernier, prenne la décision de faire exploser une équipe pourtant première à l’Ouest à l’issue de la saison 2020-2021. Le dirigeant a décelé quelques indices qui le laissaient penser que ce groupe n’arriverait pas à se hisser au sommet de la ligue.
« Ce que j’ai vu pendant la saison, ce sont des joueurs qui ne croyaient pas complètement en leurs coéquipiers. Je pense que le groupe vivait mieux que ce que la presse racontait mais il n’y avait pas de confiance », confie Ainge. « Je me suis dit qu’ils attendaient peut-être les playoffs. Mais on a bien vu en playoffs que ça ne marchait pas. »
« Je reste convaincu que ces gars-là sont tous des compétiteurs. Ils attaquaient chaque match avec la certitude qu’ils allaient gagner. Mais je dis juste que c’est dans les moments durs que l’on voit les équipes où les joueurs se font confiance. Collectivement, il n’y avait pas ça. »
Les deux joueurs visés sont évidemment Donovan Mitchell et Rudy Gobert, stars transférées pendant l’intersaison, respectivement aux Cleveland Cavaliers et aux Minnesota Timberwolves. La relation entre les deux hommes a souvent été décryptée et sans doute un peu fantasmée.
Ils ont eu leur période de froid. Mais ils se respectaient probablement. Si Gobert a aussi sa part de responsabilité dans les échecs du Jazz, il est vrai que Mitchell avait tendance à se replier sur lui-même dans les moments les plus tendus. En créant essentiellement pour lui, en oubliant parfois ses camarades, de quoi rendre son équipe très prévisible en playoffs. C’est ce qu’Ainge avoue à demi mot, sans impliquer un joueur directement. C’était condamné à l’échec, alors il a préféré repartir de zéro.