Avec Jayson Tatum, les sentiments sont exacerbés. Comme dans une folle histoire d'amour. Dès sa sélection au #3 pick de la Draft NBA 2017, l'ailier a été emporté par le tourbillon des grandes attentes. Très vite très bon dans une équipe déjà prétendante pour le titre NBA.
Puis tout d'un coup, sans vraiment pouvoir l'expliquer, la relation est quasiment devenue toxique. A l'épreuve des Playoffs, la belle histoire a commencé à déchanter. Les échecs successifs ont terni un véritable coup de foudre.
Au point où les critiques se sont accumulées sur un leader plus assez présent dans les moments importants. Mais les Celtics eux n'ont jamais pensé à la rupture. Même après des Finales NBA 2022 qui ont sérieusement chamboulé les certitudes du couple Tatum-Boston.
La maturité pour s'installer... au sommet
A cette époque, Tatum n'était tout simplement pas prêt. Et le verdict a été terrible : les Golden State Warriors l'ont privé de sa plus belle conquête (2-4). Surtout, il n'a même pas été en mesure de se battre pour montrer ses qualités.
Emoussé par une campagne éprouvante (Brooklyn Nets 4-0, Milwaukee Bucks 4-3, Miami Heat 4-3), le natif de Saint-Louis n'avait plus la fougue nécessaire pour séduire son monde face aux Dubs. Pour ne rien arranger, il s'est même présenté à ce rendez-vous avec une blessure au poignet...
Pour une impression visuelle désastreuse. Et des statistiques décevantes : 21,5 points de moyenne à 31,5% aux tirs. Un raté XXL qui l'a toujours accompagné depuis. Au point même de ternir son image et sa réputation.
Mais de son côté, Tatum n'avait pas dit son dernier mot. Deux ans plus tard, le jeune talent a bien changé. Fidèle à Boston, il se retrouve animé par la même passion : se parer de la plus belle des bagues. A 4 victoires de son plus grand amour, il n'a pas oublié son échec pour réussir.
"Il y a beaucoup de choses que, moi personnellement et l’équipe pouvons apprendre de cette expérience en finale, et cette fois-ci, c'est très différent. Évidemment, nous sommes déjà passés par là, et nous avons échoué.
Et c'est une grande opportunité d'atteindre à nouveau les Finales. On n'a pas toujours une seconde chance, alors il faut vraiment la considérer comme ça et essayer de simplifier les choses autant que possible.
C'est une autre série que nous devons gagner", a résumé Jayson Tatum.
A 26 ans, Tatum a désormais l'expérience pour gérer une telle situation. Puis il arrive avec des bagages bien plus solides. Même si Jaylen Brown a remporté le trophée de MVP de la Finale de la Conférence Est, le leader de Boston réalise des Playoffs excitants : 26 points, 10,4 rebonds et 5,9 passes décisives de moyenne.
Visuellement, c'est aussi le jour et la nuit. Totalement cuit en 2022, il aborde cette seconde chance avec des certitudes physiques très différentes. Puissant et fort, il semble plus mature. Prêt à passer un cap.
Jayson Tatum : les Celtics tiennent leur Ironman
Des fondations bien plus solides
Puis la dynamique à Boston a totalement changé. Et c'est presque fou de le présenter comme ça. Car cette équipe avait déjà un superbe collectif en 2022. Mais cette fois-ci, il est quasiment irrésistible. Il l'a été en saison régulière. Avant de survoler les Playoffs à l'Est.
Car autour de lui, Tatum peut avoir une confiance aveugle en ses partenaires. Secondé par Brown, il a aussi la possibilité de se reposer sur Derrick White, Jrue Holiday, Al Horford ou encore Kristaps Porzingis.
Pour cette série, les Celtics devraient d'ailleurs récupérer le Letton. Le symbole du renouveau de Boston pour une formule collective plus plaisante.
"KP a fait exactement ce que nous attendions de lui tout au long de la saison. Qu'il s'agisse de punir les switchs défensifs ou d’étirer le jeu en tant que pivot, d'être dans le coin. Parfois cela peut même se traduire par des possessions sans toucher le ballon. Ou alors, quand ils switchent, nous lui donnons le ballon cinq fois de suite.
Nous avons une telle polyvalence, avec des joueurs tellement talentueux et doués, défensivement et offensivement. Il faut être ouvert à tester des choses différentes. Je donne d’ailleurs du crédit à KP pour ça. De nombreux intérieurs auraient pris la décision de rester dans leur zone de confort.
Lui, il a accepté d’en sortir afin de rendre l’équipe meilleure", a admiré JT.
Il s'agit probablement de la grande force de ce groupe. Ils ont tous accepté de réaliser des sacrifices pour fonctionner. Le bon compromis pour permettre à chacun de s'épanouir. En partageant ensemble un objectif de vie : le titre NBA.
Sur le papier, le mariage semble parfait. Mais les Mavs ont pris l'habitude de briser des cœurs sur cette campagne 2023-2024. Les Texans seront des rivaux très sérieux dans la quête ultime de cette fameuse bague.
A Jayson Tatum de sortir le grand jeu. Après tout, on n'a pas toujours deux chances avec l'amour de sa vie.
Il me donne l'impression d'être le gendre idéal qu'on aime détester, alors qu'il semble plutôt être un bon gars, et reste un sacré joueur même si parfois un peu trop porté sur le hero ball.
Alors OK, il n'était pas à son top durant les finales 2022. Mais il est bon de souligner qu'on a plus facilement tendance à taper sur le perdant que d'encenser les vainqueurs pour leur performances. Et franchement, je pense que pas mal d'équipe ne seraient pas contre avoir un duo comme lui et Jaylen Brown dans leur roster !
Genre Donovan croqueur Mitchell...
Perso, je trouve ce papier, tellement storytellinger..
Hey..boston c'est la 3 ème finales en 7 ans...pareil pour Tatum hein...
Je le trouve propre, mais avec l'équipe qu'il a c'est titre obligatoire....sinon, c'est un échec.