Le meilleur joueur de la meilleure équipe. Même si cette règle a été parfois transgressée, la NBA a souvent suivi cette logique pour attribuer le trophée de MVP. Enfin désormais le trophée Michael Jordan. Et en suivant ce principe, Jayson Tatum, à l'instant t, devrait l'emporter.
En effet, les Boston Celtics affichent actuellement le meilleur bilan de la Ligue : 22 victoires pour 7 défaites. Et surtout, l'ailier de 24 ans affole véritablement les compteurs. Sur la lancée de Playoffs 2022 de grande qualité, le natif de Saint-Louis a pris une nouvelle dimension.
Au niveau de son jeu, mais aussi de son leadership. Une vraie prise de conscience pour le jeune talent, notamment après les Finales NBA perdues l'été dernier contre les Golden State Warriors.
Jayson Tatum défié par son coach
Encore la nuit dernière, Tatum a impressionné son monde. Dans une bataille animée avec les Los Angeles Lakers (122-118 a.p.), il a tiré son épingle du jeu en inscrivant 44 points. Et pourtant, les Celtics ne traversent pas une bonne période.
Avant ce succès arraché en prolongation, Boston restait sur une série de 2 défaites consécutives. Presque une disette pour ce rouleau-compresseur depuis le coup d'envoi de cet exercice. Et justement, cette situation a eu un impact sur le jeu de Tatum.
En leader, il a eu l'envie de montrer la voie à son équipe. Moins performant lors des revers face aux Warriors (18 points) et aux Los Angeles Clippers (20 points), le patron de Boston a été bousculé par son entraîneur Joe Mazzulla.
"Joe nous dit toujours qu’il ne va pas nous sauver… A plusieurs reprises, il nous demande de trouver des solutions, il nous lance des défis. Moi, JB, Smart, il nous challenge par rapport à la façon dont nous jouons.
Le dernier match, j’ai joué comme une merde. Il me l’a dit. Et il m’a rappelé que la façon dont je joue, le reste des mecs vont suivre… Donc c’est ma responsabilité tous les soirs", a insisté Jayson Tatum devant les médias.
Une dynamique qui explique aussi le développement de Jayson Tatum. Si son statut de leader ne souffrait déjà d'aucune contestation sous les ordres d'Ime Udoka, il a pris une envergure supplémentaire avec Mazzulla. Responsabilisé, il assume parfaitement ce nouveau statut.
Podcast #65 : Tatum et Boston font trembler la NBA
Une dégaine de MVP
Et bien évidemment, avec de telles copies, Tatum s'impose comme l'un des grands favoris pour le titre de MVP. Le favori ? Peut-être. Mais comme souvent, la lutte s'annonce tout de même acharnée. Au niveau des bilans collectifs, certaines équipes commencent à revenir sur Boston.
On pense notamment aux Milwaukee Bucks d'un certain Giannis Antetokounmpo. Dans le même temps, malgré des Dallas Mavericks moyens, Luka Doncic continue d'affoler les compteurs. Tout comme l'intérieur des Denver Nuggets Nikola Jokic ou le meneur des Memphis Grizzlies Ja Morant.
Même un Kevin Durant commence à pointer le bout de son nez avec les Brooklyn Nets. Alors qu'il vit cette course au MVP comme "un rêve de gosse", Tatum refuse de se focaliser sur cette récompense individuelle.
"J'ai l'impression d'être le meilleur joueur quand je rentre sur le terrain. Mais il y a de grands joueurs dans cette ligue. Je sais que j'ai du pain sur la planche. J'essaie de prendre un match à la fois, de continuer à gagner, de continuer à construire, et le reste viendra de lui-même", a-t-il relativisé pour TNT.
Effectivement, pour s'inviter à la table des meilleurs joueurs de la Ligue, Tatum n'a pas besoin de forcer. Il doit simplement prendre ses responsabilités au sein de cette équipe des Celtics. En plus, il profite du jeu très offensif imposé par Mazzulla pour faire "exploser" ses stats.
Avec ce niveau et cette forme, Jayson Tatum peut clairement rêver. Du trophée MJ, mais aussi de celui de Larry O'Brian (s'il ne change pas de nom)...