Pourquoi Jayson Tatum fait de belles finales malgré sa maladresse

Attendu au tournant pour ses deuxièmes finales NBA, Jayson Tatum peine à trouver la cible mais il reste essentiel aux Boston Celtics.

Pourquoi Jayson Tatum fait de belles finales malgré sa maladresse

Jayson Tatum ne s’est pas caché avant le coup d’envoi de ces finales NBA 2024. Il comprend ce que l’événement représente, évidemment pas seulement pour sa franchise mais aussi pour lui, son héritage et sa perception auprès du public. C’est la deuxième fois que l’ailier All-Star de 26 ans se retrouve en position d’inscrire son nom au panthéon des « plus grands basketteurs de l’Histoire » (au sens très large du terme) en décrochant un titre de champion.

La première occasion n’avait pas abouti, avec une défaite des Boston Celtics contre les Golden State Warriors en six manches après avoir pourtant mené 2-1 en 2022. JT s’était troué sur cette série. Sans forcément être mauvais – il avait par exemple assuré au playmaking, laissant présager d’une progression dans cet aspect du jeu – le jeune homme avait souffert face à la pression défensive des Californiens, se montrant particulièrement maladroit : 36% de réussite aux tirs (45% à trois-points).

Jayson Tatum doit régler la mire

Tatum voit donc ces finales 2024 comme une revanche à prendre sur lui-même. « Une deuxième chance », selon ses propres mots. Ses Celtics sont encore mieux partis qu’il y a deux ans. Ils mènent 2-0 contre les Dallas Mavericks, une forme de logique après une saison régulière et des playoffs marqués par leur domination totale (64 victoires puis 12-2 à l’Est). L’ironie, c’est que leur superstar est complètement à la rue en terme d’adresse. Seulement 31% aux tirs, avec même 28% derrière l’arc et plus de 4 ballons perdus.

Et pourtant, Jayson Tatum fait de bonnes finales jusqu’à présent. Parce qu’il faut aller au-delà des chiffres et comprendre tout ce qu’il apporte pour Boston. Quelque part, il est le visage du projet à cinq têtes – les cinq titulaires, auxquels il faut même ajouter Al Horford, qui occupe pour l’instant la place de Kristaps Porzingis dans le cinq majeur – et le moteur de l’attaque des Celtics. Il n’est que le troisième meilleur marqueur des siens pour l’instant sur la série (17 points par match) derrière Jaylen Brown et Jrue Holiday. Mais il est, avec Brown, celui qui fait les différences.

jayson tatum

La défense des Mavericks est l’une des plus efficaces de la NBA depuis le passage de Daniel Gafford en pivot titulaire début mars. C’est sur ce point fort, et évidemment sur la magie de Luka Doncic et Kyrie Irving, que la franchise texane a bâti son succès jusqu’aux finales. Ils ont étouffé les Los Angeles Clippers, fait douter le Oklahoma City Thunder puis ils ont éteint les Minnesota Timberwolves. Mais ils semblent sans solution depuis deux rencontres.

Le spacing de Boston laisse les défenseurs de Dallas avec beaucoup d’espaces à couvrir lors qu’ils se retrouvent en duel avec un attaquant adverse. Et personne ne parvient à ralentir Tatum en un-contre-un. Il le sait. Il l’a senti, et il en joue. Les drives incessants du joueur de 2,03 mètres et 95 kilos (de muscles) poussent constamment les Mavs à venir aider pour éviter qu’il termine au cercle.

« Dès que je pose deux dribbles, il y a trois gars devant moi. Nous avons des gars qui étirent les lignes et peuvent mettre des tirs. Ils ont laissé Jrue tout seul. Je n’ai rien fait de spectaculaire, j’ai juste trouvé le mec libre », confiait l’intéressé après avoir distribué 12 passes décisives lors du Game 2.

Le difference maker

Il ne s’agit pas toujours d’être spectaculaire justement. Il faut savoir être efficace. Les Celtics sont quasiment chirurgical, même s’ils n’ont manqué de réussite derrière la ligne à trois-points lors du match précédent. Jayson Tatum est la raison pour laquelle Jrue Holiday (26 points) a paru si dominant. Le vétéran s’est surtout régalé des caviars de son coéquipiers en prenant un paquet de tirs complètement ouverts ou en convertissant des layups tout seul.

Mavericks : Trois ajustements pour revenir face aux Celtics

Ce n’est pas spectaculaire mais il fut un temps où Tatum ne faisait justement pas les bons choix. Il se cherchait encore, perdu entre ses qualités, ce qu’il croyait comprendre de la « Mamba Mentality » de son idole Kobe Bryant et ce que ses coaches lui demandaient de faire. Il a évolué en tant que playmaker. En tant que basketteur. Il n’excelle pas dans un aspect du jeu mais il est bon partout. Il est très bon partout même. D’ailleurs, il compile 10 rebonds et 8,5 passes de moyenne plus de ses 17 points depuis le début des finales NBA. Son +/- de +25 est le meilleur de la série juste derrière Holiday (+26). Il est aussi impérial en défense.

« Mon évolution est grandement liée au fait que l’on n’a pas gagné en 2022. On est tellement proche du but. Pourquoi je laisserai mon ego se mettre sur le chemin du trophée ? »

Jason Kidd peut continuer à essayer de diviser les Celtics en qualifiant Jaylen Brown de meilleur joueur. Jayson Tatum peut même encore rater des tirs, il fait déjà tout ce qu’il faut pour mener Boston à la victoire finale. Et sa bague, personne ne pourra lui enlever.

Rappelez vous de Kobe Bryant en 2010 lors du game 7 face à Boston toujours...il était mal à droit mais il a fait la passe à ron artest pour tuer le match et gagner ces finales nba... C'est ça la maturité et c'est la même chose que Jayson Tatum fait, il a compris ce qu'il faut faire pour gagner et moi je crois que ce sera lui le MVP des finales nba en cas de victoire...On est pas obligé de toucher la lumière pour forcément être le meilleur et Jayson Tatum a compris... MERCI
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En sommes... Tatum fait exactement ce que Doncic ne sait pas faire sur ces finales : être le facilitateur pour son équipe.

Parce que tourner en triple double à plus de trente points, c'est bien joli. Mais si par la même, tu fais perdre autant de points à ton équipe en bouffant le chrono à chaque possession, limitant ainsi les possessions offensives, c'est pas bien efficace.

Et c'est aussi ca qu'il fait Doncic sur ces 2 premiers matchs : il ralentit bcp trop le jeu, cherche des trucs compliqués plutôt que de faire circuler la balle, engueule en permanence ses partenaires qui ne viennent pas faire écran mais ne va pas les trouver... Il a du mal à faciliter la vie de ses partenaires, et ne leur permet pas de se mettre en rythme. Il ne cherche que les assists aussi, en mode LBJ, semblant complètement snober les hockey pass. Quand à poser un écran de temps en temps, faudrait pas trop en demander hein...

Bref, à mon sens il ne sait pas mettre de l'huile dans les rouages et mettre en confiance ses coéquipiers qui en auraient pourtant bien besoin : les Gafford, Washington et autre Lively semblent tétanisés par l'enjeu et peinent à montrer l'energie qu'on leur connait, du moins de façon efficace.

Bref, les C's sont en train de leur donner une leçon de basket, tout simplement, sans que les Mavs semblent avoir au moins la volonté de relever la tête. pendant une bonne partie du 3e quart temps du match 2, j'ai trouvé que l'impression visuelle était que Dallas ramait, et semblait dépassé... alors que dans les faits les Texans était à 2 point de Boston ! Pas pour autant que je n'ai pu sentir un quelconque momentum en leur faveur.

Et côté vert, ca déroule pendant ce temps là sans même avoir à forcer. Même Porzingis a pu revenir et se remettre en jambe tranquilou, comme si c'était un match de régulière. Et sans même être un instant bousculé. Franchement, si Boston ne gagne pas en 4 sur cette dynamique là, c'est que le 5 majeur est parti à la pêche pendant le match. Et encore, les remplaçant pourrait tenir la baraque vu comme les Mavericks se font dessus et comme Luka s'obstine à faire cavalier seul, pendant que Kyrie semble posé là en spectateur. Même lui ne sait plus dribbler, c'est pas un signe qui ne trompe pas ça??
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Tatum a mûri dans son jeu, pas besoin de forcer sur ces deux premiers matchs. Il sera jugé si les Cs ont besoin qu'il en plante 40 lors d'un des matchs à venir pour tuer/se relancer dans ses finales. En d'autres termes, si les Mavs parviennent à revenir.
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sur disney+, y'a 1 super film-documentaire sur donald sterling: the clipped. laurence fishburne joue doc rivers et c'est le gars de marié 2 enfants, al bundy ed o'neill qui joue l'autre naze. vraiment tres bien ce programme.
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Cela a déjà été dit depuis le début des PO mais c'est encore plus flagrant en finales, Tatum a tellement mûri, il a compris qu'il pouvait être dominant et décisif sans pointer à 30 pts par match !

La star c'est l'équipe, ils ont bien compris que c'est ce qui les rapprochent le plus du titre.

S'ils gagnent cette année, on verra si l'égo reprendra le dessus par la suite !
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