Les Boston Celtics se trouvent très probablement à un tournant. Après une saison régulière largement dominée et un parcours impeccable en Playoffs à l'Est, Jayson Tatum et ses coéquipiers ont une seule option : le titre NBA... ou l'échec.
Sur le plan individuel, le leader de Boston joue également très gros sur cette série face aux Dallas Mavericks. En raison de ses échecs par le passé, l'ailier de 26 ans divise le monde de la NBA. Certains observateurs se demandent même s'il figure dans le Top 5 des meilleurs joueurs.
Pour mettre un terme aux débats et marquer l'histoire d'une franchise mythique, Tatum connaît bien évidemment la solution : soulever le Trophée Larry O'Brien pour la première fois de sa carrière.
Jayson Tatum, enfin à la hauteur de l'histoire des Celtics ?
Dans l'hypothèse d'un sacre, l'ancien de Duke ferait d'ailleurs l'histoire de Boston, dans l'attente - depuis 2008 - d'un 18ème titre. Il s'agirait d'un cap très important pour les fans du TD Garden, qui veulent reprendre l'avantage face aux Los Angeles Lakers (également 17 sacres) au sommet de la Ligue.
De son côté, Tatum ressent cette pression si particulière liée aux Celtics. Il faut dire qu'il est habitué à ce contexte depuis de nombreuses années. A 26 ans, malgré 5 apparitions lors de la finale de la Conférence Est et 2 qualifications pour les Finales NBA, il est souvent ciblé par les critiques pour son manque d'impact en Playoffs.
Lucide face à cette situation, le natif de Saint-Louis veut en profiter pour prouver sa valeur.
"Une pression différente en jouant dans une telle franchise ? Vous connaissez déjà la réponse à cette question. Bien sûr. Nous n'accrochons que des bannières de champion NBA, n'est-ce pas ? Il y en a 17. Certains des plus grands joueurs de tous les temps ont porté cet uniforme.
Nous sommes tous honorés de suivre leurs traces, la voie qu'ils ont tracée pour nous permettre de réaliser notre rêve. En fait, si vous voulez être l'un des grands joueurs à porter cet uniforme, tous les grands joueurs qui vous ont précédé ont gagné un titre.
C'est ce que nous essayons de faire chaque saison. Les attentes sont évidemment différentes ici. Il faut des joueurs spéciaux pour être ici et faire partie d'un tel environnement", a analysé Jayson Tatum pour ESPN.
En 2022, Tatum a déjà eu cette opportunité de remporter un titre NBA. Mais lors des Finales, Boston avait chuté face aux Golden State Warriors (2-4). A l'époque, il avait été considéré comme l'un des grands responsables de cet échec. Une leçon à retenir avant de défier les Mavs ?
Ne pas trop se prendre la tête...
Pour plus de contexte, il faut se rappeler que les analyses avaient été sévères envers Tatum. Auteur de Playoffs 2022 solides lors d'un parcours XXL (Brooklyn Nets 4-0, Milwaukee Bucks 4-3, Miami Heat 4-3), le talent de Boston avait ensuite eu le droit à un traitement de faveur de la part des Warriors.
Constamment ciblé, il avait fait de son mieux... Et physiquement, il avait donné le sentiment de faire les frais d'une campagne éprouvante. Mentalement, il semblait aussi encore un peu trop tendre pour faire face à un tel défi.
Cette fois-ci, Tatum n'est plus le même homme. Physiquement bien évidemment (bien plus puissant que par le passé). Mais aussi dans sa gestion de l'événement.
"Honnêtement, je ne pense pas à l'avenir ni à ce que cela pourrait signifier pour moi. Aussi simple que cela puisse paraître, il suffit d'essayer de rester présent, de rester dans l'instant, d'en profiter, non ? On parle de pression, de pression, de pression... Ce sont les Finales NBA.
Cette connerie (version censurée) est censée être amusante. C'est un peu là où j'en suis. Je suis en Finales NBA. J'ai une seconde chance de gagner un titre. Je veux en profiter. Je veux profiter du moment, en profiter avec mes coéquipiers et ma famille.
C'est donc sur cela que je me concentre : rivaliser à un haut niveau, jouer enfin demain, m'amuser. Aller sur le terrain et faire ce que j'aime", a-t-il relativisé.
La bonne mentalité pour relever ce challenge ? En tout cas, grâce à l'expérience acquise en 2022, Jayson Tatum peut se permettre d'adopter une approche différente. Même avec la pression "made in Boston", la superstar de 26 ans s'avance cette fois-ci avec des certitudes bien plus fortes. Individuellement et collectivement.
La version 2024 des Celtics de Tatum doivent désormais prouver qu'ils ont les épaules pour marquer l'histoire.
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