Qui dit "playoffs" dit "clutch". Plus qu’à n’importe quelle autre période de l’année, les grands joueurs sont attendus dans les moments qui comptent. En Finales NBA, il faut parfois un sang-froid à toute épreuve pour décrocher la victoire — souvenez-vous donc de "The Block" de LeBron James en 2016. Malheureusement pour Jayson Tatum et les Boston Celtics, c’est une dimension du jeu qui leur échappe encore.
En saison régulière, les Celtics ont le deuxième pire bilan dans le "clutch-time" d’après l’expert en statistiques Kirk Goldsberry. Ils comptabilisent 13 victoires pour 22 défaites lorsqu’il y a moins de 5 points d’écart dans les 5 dernières minutes d’un match. Et pour cause, dans les moments importants, leur attaque a tendance à disparaître.
Leur leader, Jayson Tatum, ne semble pas avoir cette étincelle qui permet aux grands joueurs de briller en fin de rencontre. En effet, il est à 9-42 au tir dans le clutch-time, dont un désastreux 2-25 à trois points cette saison. L’ailier a apparemment l’habitude de se décomposer dans ces situations, avec plus de ballons perdus que de passes décisives.
Voir cette publication sur Instagram
Collectivement, le constat est le même. Dans le clutch-time, les Celtics arrivent à tenir leur rang en défense. Ils encaissent 107,2 points pour 100 possessions dans ces moments (16e meilleur total de la ligue). En comparaison, leur moyenne en saison régulière est de 106,2 (1ers). La plupart des équipes élèvent leur niveau à ce moment-là, à l’image des Golden State Warriors, mais cette baisse reste négligeable.
Mais, pendant ce temps, leur jeu offensif s’effondre complètement. En saison régulière, ils sont la 9e meilleure attaque de la ligue avec 113,6 points marqués toutes les 100 possessions. Dans le clutch-time, ils sont la 26e attaque avec 97,7 points sur 100 possessions. Une chute significative (-15,9), qui montre ainsi leur faiblesse dans les moments chauds.
Cette faille pourrait poser problème face à leurs prochains adversaires, beaucoup plus expérimentés. Côté Celtics, aucun joueur n’avait jamais atteint ce stade de la compétition. Côté Warriors, il y a 123 matches de Finales NBA cumulés entre Stephen Curry, Klay Thompson, Draymond Green, Kevon Looney et Andre Iguodala. Dans les moments clutch, la faiblesse de Boston et la différence d’expérience pourraient faire très mal.
Warriors-Celtics : une ode rare à la fidélité et à la confiance en NBA