Le Most Valuable Player. Un terme qui fait tant parler en NBA depuis des années et des années. Sur ces Finales NBA 2024, il est pourtant très simple à résumer : Jaylen Brown. L'arrière est, sans le moindre doute possible, le joueur le plus impactant de cet affrontement entre les Boston Celtics et les Dallas Mavericks (3-0).
Essentiel au Game 1 et précieux au Game 2, l'ancien des Golden Bears a encore pris la lumière au Game 3 (106-99). Car si Jayson Tatum ne démérite pas et apporte par son playmaking, le leader attendu des Celtics reste globalement maladroit sur cette série (23/64 aux tirs).
A l'inverse, Brown se montre tranchant et efficace. Surtout quand il le faut.
Le roi des moments chauds
Sans revenir en profondeur sur les deux premiers matches de la série, le joueur de 27 ans a su être déterminant dans les moments décisifs. On se souvient bien évidemment de ses actions défensives déterminantes au Game 1 (avec ses deux contres spectaculaires).
Sur ce Game 3, Brown a été, dans un premier temps, plutôt discret. Bloqué à 4 points à la pause, il pesait surtout par sa défense. Et c'est un point à souligner : même sans être toujours impliqué offensivement, il a gardé une agressivité constante. Une agressivité positive sur le plan défensif pour mettre la pression sur les attaquants texans.
Avant la mise en route du monarque. Car depuis le début de ces Finales NBA (de ces Playoffs en général), Brown a su prendre ses responsabilités. Dans le troisième quart-temps, il a ainsi été à l'origine de l'accélération fulgurante des Celtics.
Un temps contesté dans son règne par Kyrie Irving, il a insufflé le +15 de son équipe avec 15 points et 3 passes décisives dans le 3ème quart-temps. Mais ce coup de chaud, avec un dunk XXL, n'a pas été suffisant pour mettre à l'abri les siens, qui aiment décidément jouer avec le feu.
Car comme trop souvent cette saison, Boston a arrêté de jouer. Et les Mavs ont réalisé une folle remontée pendant le money-time. Avec 4 points, Brown a été le SEUL à répondre aux 22 pions marqués par Dallas en quasiment 10 minutes !
Avant le coup de grâce. De retour à 2 unités, les Texans ont encaissé un jump shot de JB à 61 secondes de la fin de la partie. PJ Washington a loupé un tir à trois points dans la foulée et les Celtics ont ensuite validé cette victoire signée Brown.
"Nous avons souvent vécu de tels moments. Nous nous sommes retrouvés dans cette position cette saison et nous avons perdu. C'était formidable de surmonter cela avec mon frère, Jayson, et avec notre équipe. C'était spécial.
L'expérience est le meilleur des professeurs. Tout au long de l'année, nous avons entendu dire que les Celtics appartenaient au passé. Au cours des 6 à 8 derniers mois, nous n'avons entendu parler que de nos défauts.
C'est une nouvelle équipe. Nous avons appris de ces expériences. Et dans ces moments-là, vous pouvez voir que nous avons appris de ces expériences. Nous nous sommes montrés à la hauteur et nous avons trouvé le moyen de gagner", a apprécié Jaylen Brown en conférence de presse.
Sans être le meilleur marqueur de la partie (35 pour Irving, 31 pour Tatum), Jaylen Brown a été le plus impactant : 30 points, 8 rebonds et 8 passes décisives. Il a pesé des deux côtés du parquet. Et affiche d'ailleurs le meilleur différentiel de la rencontre parmi les titulaires (+13, Sam Hauser a +16).
🎙️Game 3 : Les Celtics en route vers l’histoire
Un couronnement approuvé
Avec le sacre désormais attendu des Celtics (156-0 en Playoffs dans l'histoire de la NBA à 3-0), Brown file, logiquement, vers le titre de MVP des Finales. Bien évidemment, il y a tout de même des concurrents à la cour. Tatum, le leader naturel qui dispose d'un impact positif. Ou même Jrue Holiday, XXL au Game 2 et constant dans son apport.
Mais les deux hommes ne font pas réellement le poids face à l'impression dégagée par sa majesté JB. Il faut rappeler qu'il avait déjà été nommé (et logiquement) MVP de la Finale de la Conférence Est face aux Indiana Pacers (4-0).
Et au sein de son propre royaume, son avènement semble accepté. Même par Tatum, prêt à céder le trône pour avoir une bague.
"Je lui ai juste dit que j'étais fier de lui. Il m'a dit la même chose et que nous devions continuer de nous battre. Nous ne pouvons pas lâcher. C'était le sens de notre conservation", a commenté Jayson Tatum au sujet de son accolade avec Brown à la fin du match.
"Dans les grands moments, il faut de grands tirs. C'est un gars qui veut toujours le ballon, il a été capable de prendre sa position, de s'élever et de marquer. Il met des tirs difficiles, c'est ça un joueur spécial", a résumé Derrick White.
A Boston, cette saison a été placée sous le sens du sacrifice : le sacrifice des individualités au profit du collectif. Une mentalité indispensable pour permettre à cette armada de fonctionner. Mais pour grimper au sommet, il faut une tête à couronner.
Et dans les moments décisifs, Boston a donc trouvé son roi.
On connait son impact depuis longtemps, on découvre sa domination au meilleur des moments !
Il prouve match après match qu'il est l'un des meilleurs two-way players du monde (sinon LE meilleur actuellement!).
BRAVO 👏🏾