Il y a des moments qui définissent des matches. Pour les Boston Celtics, ces instants de vérité sont arrivés à quatre minutes de la fin du troisième quart-temps, quand les Dallas Mavericks ont recollé à 8 longueurs (72-64) après avoir compté jusqu’à 29 points de retard. La rencontre pouvait basculer sur les quelques possessions suivantes. « Le match a vraiment commencé à ce moment-là », avouait Jaylen Brown. Les actions qui ont suivi, avec, attention spoiler, un 14-0 passé par les joueurs de Joe Mazzulla, ont peut-être répondu à beaucoup de questions concernant l’équipe du Massachusetts. Seulement peut-être parce que les réponses définitives ne seront données qu’à l’issue de ces finales NBA.
Il y a longtemps, et il y a toujours, eu un flou quant à la capacité des Celtics à répondre à l’adversité. Ils sont expérimentés, certes, très souvent placés, oui, mais finalement jamais gagnants. Du moins pas jusqu’à présent. Et une partie de leurs échecs s’expliquent par leur gestion parfois douteuse de ces fameux moments clés. Même hier, ils ont douté. Peut-être seulement brièvement. Mais il y a eu quelques minutes où l’intensité est descendue de plusieurs crans, le jeu s’est crispé, le rythme s’est ralentie, les corps se sont figés, les mouvements devenus plus lourds, moins certains et la salle s’est éteinte.
Tout aurait pu basculer. Ça n’a donc pas été le cas. « J’ai aimé la façon dont nous avons géré leur run », témoignait Mazzulla. « On ne peut les empêcher de faire des runs. On doit avoir la dureté et le sang-froid pour traverser ces mauvaises périodes. »
Jaylen Brown, l'homme fort des Boston Celtics
Il y a des moments qui définissent des matches, mais aussi des finales et carrément des carrières. Peu vraiment mis devant leurs responsabilités durant cette campagne plutôt « aisée » au sein d’une Conférence Est décimée par les blessures, les Celtics ont su réagir mentalement et physiquement la nuit dernière. Mais le plus intrigant, c’était justement de savoir quel joueur de l’équipe allait assumer le leadership dans cette situation délicate. Jaylen Brown ne s’est pas caché. Jayson Tatum non plus d’ailleurs.
Boston démarre fort, mais où étaient les Mavs ?
C’est d’abord le troisième choix de la draft 2016 qui a montré l’exemple en haussant son niveau d’efforts des deux côtés du terrain. Il a brillé en deuxième rideau en défense – 3 contres – et il a remis du rythme balle en main en agressant la raquette, ce que les Celtics ne faisaient plus, ou moins, ou moins bien, depuis plusieurs minutes. Ses drives ont mené à des décalages qui ont ouvert des tirs extérieurs. Again. Tatum et Brown en ont planté un chacun au cours du run qui a redonné l’avantage pour de bon à Boston.
Jaylen Brown a fini avec 22 points et 3 interceptions en plus de ses 6 rebonds. Les statistiques ne sont pas démentielles mais, sur le terrain, il a donné l’impression d’être le patron. Dans la lignée des finales de Conférence où il avait été nommé MVP à l’Est. S’il continue sur cette lancée, c’est un tout autre trophée qu’il pourrait aller chercher.
Si Tatum reste la grande vedette de l'équipe, JB joue à un niveau tout simplement supérieur depuis qques semaines. Le monstre a deux têtes à de beaux jours devant lui!!