C’est sans doute le plus « gros » bust des cinq dernières drafts : James Wiseman n’arrive toujours pas à se faire une place en NBA alors qu’il débute sa quatrième saison – dont une année sans jouer suite à une blessure au genou – chez les pros. Les Detroit Pistons ont disputé sept rencontres en deux semaines. Il est resté scotché sur le banc lors de six d’entre elles. Six « DNP – coach decision » pour un numéro deux de draft qui évolue dans une équipe en reconstruction.
Ça devient compliqué. Quand il évoluait aux Golden State Warriors, ça pouvait se comprendre. La franchise n’était pas vraiment en mesure de lui offrir le cadre nécessaire pour qu’il s’épanouisse en jouant plein de minutes tout en ayant carte blanche pour faire toutes les erreurs possibles qui l’aideront ensuite à apprendre et à progresser. Mais il avait tout de même le luxe de pouvoir fréquenter des futurs Hall Of Famers comme Stephen Curry, Klay Thompson ou Draymond Green et de prendre exemple sur eux.
Les Californiens l’ont finalement libéré en l’envoyant dans le Michigan en cours de saison dernière. Mais même là, dans une franchise jeune qui mise sur le développement de ses talents, James Wiseman ne parvient pas à faire son trou. Il est barré par Jalen Duren, Isaiah Stewart et Marvin Bagley (là aussi l’un des principaux bust de ses dernières années).
C’est à se demander combien de temps il va pouvoir rester dans la ligue. Sa carrière fait face à un premier tournant. Son contrat arrive à expiration en juillet prochain et, dans l’immédiat, il est difficile de l’imaginer incarner autre chose qu’un pari pour une autre franchise qui repart de zéro. Sachant qu’il ne sera probablement pas non plus le premier choix dans la rotation intérieure quelle que soit le club où il atterrit.
Wiseman a fait quatre fautes en six minutes lors du seul match qu’il a joué. Il a fini avec un différentiel de -15. Il continue d’être piégé à chaque fois qu’il voit le parquet mais il ne joue pas non plus suffisamment pour vraiment prendre le rythme. Un cercle vicieux. Alors oui, il n’a que 22 ans et 85 petits matches NBA au compteur depuis 2020. Ses statistiques ne sont pas du tout ridicules : 10,6 points à 53% et 5,8 rebonds en carrière. Mais sa carrière, justement, ne décolle pas. Et il ne serait pas exclu qu’elle prenne une toute autre direction, pour ne pas dire une autre destination, en dehors des Etats-Unis, dans les prochains mois.