Les Philadelphia Sixers ont fait une très belle saison régulière, conclue avec 54 victoires – leur meilleur bilan depuis 2001 – et une troisième place à l’Est. Joel Embiid a d’ailleurs été nommé MVP, comme Allen Iverson il y a 22 ans. Et pourtant, l’exercice garde un goût vraiment amer, pour ne pas dire pourri, avec cette défaite lors du Game 7 contre les Boston Celtics. La franchise de Pennsylvanie est encore sortie au second tour (elle n’a plus atteint les finales de Conférence depuis 2001 justement).
Perdre en sept manches contre une équipe aussi forte n’est pas une honte, évidemment, mais c’est la manière dont les Sixers se sont éteints dans ce match décisif qui fait tâche. Philly, qui menait 3-2 avant le Game 6, a laissé filer une opportunité royale de se rapprocher de son but avoué, le titre, et ses superstars ont déçu au moment où elles étaient le plus attendues. Embiid a fini avec 15 points à 5 sur 18 aux tirs et James Harden a marqué 9 petits points.
L’avenir de ce dernier est assez flou. Les dirigeants sont en suspens, dans l’attente de sa décision. En effet, l’ancien MVP peut renoncer à sa dernière année de contrat (35 millions de dollars) et se retrouver sur le marché dès cet été. Les rumeurs d’un potentiel retour aux Houston Rockets se font de plus en plus insistantes et la piste serait crédible selon Adrian Wojnarowski, le pape du scoop. Mais une prolongation avec les Sixers n’est pas non plus à exclure. Peut-être sous certaines conditions.
« Le futur de James Harden à Philadelphia sera déterminé par le choix de l’équipe concernant Doc Rivers. Il paraît difficile d’imaginer le joueur revenir si ce dernier est toujours le coach », confie Ramona Shelburne.
Dans la foulée de l’élimination, James Harden utilisait l’adjectif « OK » pour décrire sa relation avec Doc Rivers. Un simple mot – mais aussi un regard et le langage corporel du bonhomme au moment de répondre aux journalistes – qui en dit long.
Malgré l’échec, Doc Rivers veut continuer aux Sixers
Rivers a indiqué qu’il voulait continuer sur le banc des Sixers. Il est à la tête de l’équipe depuis trois saisons, pour autant d’éliminations au second tour, et il lui reste deux ans de contrat. Le Président Daryl Morey sera peut-être tenté de s’en séparer. Mais même si ça venait à être le cas, les dirigeants devront se demander quel contrat ils sont prêts à filer à James Harden.
Auteur de 45 points lors du Game 1 et de 42 points lors du Game 4, le barbu n’a pas inscrit le moindre point dans les quatrièmes quart-temps des Games 5, 6 et 7 ! Il a encore une fois été décevant lors des matches les plus importants de la saison. S’il reste un excellent playmaker, son corps ne lui permet plus, à 33 ans, de provoquer autant de fautes et de finir au cercle aussi souvent qu’il le faisait par le passé. Le problème, c’est qu’il n’y a pas forcément de meilleures alternatives disponibles sur le marché…
Il n’est plus assez tranchant pour être payé comme une deuxième superstar, ou en tout cas il n’a plus le niveau pour assumer un tel statut. Et d’un autre côté, le perdre pourrait pousser Philadelphia à revoir ses ambitions à la baisse. Pas sûr que cela plaise à Joel Embiid.