La NBA a un problème James Harden

Complètement "on fire" depuis le début de la saison, James Harden donne le tournis aux défenses NBA, comme cette nuit contre les Clippers.

La NBA a un problème James Harden
ALLO… MAYDAY… MAYDAY… Houston, nous avons un problème. La fusée James Harden, un missile de destruction massive des défenses, a décollé et qui sait jusqu’où elle ira. Explorer les espaces, ceux laissés par ses adversaires, c’est la spécialité du pilote aux manettes du vaisseau texan. Il provoque, déborde, recule, repart, dépasse, agace et finit toujours par marquer. Même quand il défie le croiseur interstellaire le plus terrifiant de la galaxie NBA. Les Clippers et ses pirates de l’air se pointaient en ville cette nuit. Ils sont repartis avec quelques coups de blasters dans le réacteur. Harden a planté quasiment la moitié des points des Rockets – 47 sur 104 – et les Texans ont remporté une victoire significative contre un concurrent directe à l’Ouest. Les batailles spatiales des playoffs sont évidemment à des années lumières du mois de novembre. Mais la façon dont le fou du volant barbu a démoli l’armée la plus puissante de la ligue laisse pantois. Patrick Beverley, Kawhi Leonard… aucun n’a pu stopper une superstar en pleine frénésie. 47 points donc, à 12 sur 26 aux tirs, 7 sur 13 à trois-points et 16 sur 17 aux lancers francs. Dont 17 pions dans le quatrième quart temps pour faire exploser le bâtiment adverse. Mamma Mia. L.A. pouvait pourtant encore y croire à deux minutes du gong, avec juste deux petits points de retard. Ah c’est le moment où il faut porter ses gonades mâles ? Soit. Une sixième faute provoquée à Beverley, litigieuse il est vrai, deux lancers, un rebond puis un tir assassin à huit mètres du cercle et, hop, fin de la bataille. https://twitter.com/NBA/status/1194818701251502080 95-88, +7 et un Doc Rivers qui craque complètement pendant que son propre rejeton Austin Rivers réclame une technique pour son paternel. Il a carrément été éjecté par les officiels. Fils ingrat. Avec ou sans injustice, ça ne change rien : James Harden a encore une fois porté toute la Rockets Nation hier soir. Ce n’est pas nouveau, c’est juste de plus en plus dingue. Presque banal parce qu’il nous a habitué à tant de cartons mais aussi absolument fou à chaque que l’on se penche plus en détails sur ses performances.

James Harden, c'est de la dynamite

[caption id="attachment_464328" align="alignnone" width="1200"] Excusez-moi, c'est par là le ni**age de madré ?[/caption] Après tout, c’était quoi, juste sa cinquième sortie à 40 points ou plus cette saison ? Ah en onze rencontres seulement. Le MVP 2018 a déjà battu un record de Michael Jordan, celui du plus grand nombre de points inscrits au bout de dix matches. OK, c’est de la régulière, tout le monde finit par n’en avoir rien à secouer vu qu’une fois au printemps, seule la bague compte. Mais les franchises NBA devraient peut-être songer à redouter les mois d’avril, mai et peut-être enfin juin si Harden continue sa trajectoire vers le soleil. Même l’arrivée d’un détraqué comme Russell Westbrook, son ami et nouveau copilote, n’a pas affecté ses prestations. Au contraire, c’est toujours plus sombre. 38 points de moyenne en onze matches (à 41% aux tirs, 31% à trois-points et 15 lancers tirés chaque soir). James Harden est dans son Prime. Il a juste fêté ses 30 ans en août. Il est de plus en plus fort et de plus en plus prolifique. Et il peut faire gagner n’importe quel match. Peut-être un jour n’importe quelle série de playoffs. Ceux qui s’inquiétaient sur l’éventuelle complémentarité de son duo avec Westbrook peuvent déjà effacer leurs tweets. Les Rockets seront bel et bien là en playoffs. Probablement parmi les quatre têtes de série à l’Ouest. Après peuvent-ils vraiment viser le titre ? On reste sceptiques. Mais on conseille quand même au reste de la NBA de songer tranquillement à un plan anti-Harden d’ici six mois.