"Elle s'est mise à tousser et à faire des bruits étranges. Je pensais qu'elle plaisantait parce qu'elle aimait faire ce genre de farces. Si j'avais compris immédiatement que ce n'était pas une blague, je serais sorti plus vite de ma chambre et elle serait encore là aujourd'hui. Je ne peux pas m'empêcher de me dire ça".Conscient qu'il allait devoir être particulièrement attentif, Chucky Okafor a tenté de protéger son fils comme il a pu, notamment en lui évitant les quartiers les moins recommandables de Chicago. Il ne voulait pas que son rejeton connaisse les mêmes problèmes que lui, viré de 5 lycées et contraint de suivre des programmes pour jeunes indisciplinés.
"Il a ressenti énormément de culpabilité. J'ai dû lui dire qu'il n'y a rien qu'il aurait pu faire pour changer ce qu'il s'est passé. C'est dur à comprendre pour un enfant de son age. On s'est installé à Rosemont, loin des problèmes. Je ne pouvais pas l'exposer aux mêmes difficultés que moi".D'où une éducation assez stricte encadrée par sa tante proviseur d'un lycée de la ville, qui l'a encouragé à rejoindre l'établissement Whitney Young, notamment fréquenté quelques années plus tôt par Michelle Obama. Le genre d'endroits où "ne pas faire ses devoirs était assez humiliant", explique Chucky Okafor. On vous invite à lire ce portrait franchement intéressant.