« Il a été choisi en troisième position à la Draft. On sait de quoi il est capable », remarque Jrue Holiday.
Champion universitaire avec Duke, Jahlil Okafor a effectivement été pioché en troisième par les Philadelphia Sixers en 2015. Après D’Angelo Russell mais devant Kristaps Porzingis. Il a claqué 17 points et 7 rebonds de moyenne dès sa première saison. Mais les débuts de Joel Embiid et les évolutions de la ligue ont finalement pénalisé un joueur au style de jeu calqué sur les années 90. Le gamin de Chicago a grandi en regardant des tonnes de cassettes de Tim Duncan, Shaquille O’Neal et Hakeem Olajuwon. Des légendes dont il a essayé de reproduire les gestes. Sa panoplie offensive est séduisante mais elle est quasiment obsolète. Les coaches NBA aiment de moins en moins donner la balle en bas pour jouer des isolations dos au panier qui ralentissent le jeu. C’est l’ère du pick-and-roll. Avec ses lacunes défensives criantes, Okafor était dépassé et, malgré son talent et son potentiel, il a très vite été coincé sur le banc. Aux Sixers. Puis aux Brooklyn Nets. Et enfin aux New Orleans Pelicans. Il a chuté dans l’anonymat tellement vite. Les Pelicans l’ont signé pour le minimum et son contrat pour la saison prochaine n’est que partiellement garanti ! Puis l’opportunité s’est présentée avec la blessure de Davis. Jahlil Okafor en profite donc pour se montrer. On retrouve là un joueur toujours aussi technique près du panier mais plus mobile et plus enclin à jouer les picks-and-roll. Ça ne fait que trois matches, certes, mais c’est encourageant. Il faut évidemment confirmer sur la durée. Les interrogations sont toujours là, notamment concernant sa défense (6 blocks tout de même contre les Pistons). Les Pelicans ont par exemple été dominé de 21 points quand il était sur le terrain cette nuit. Il a été limité à 25 minutes. C’est beaucoup trop tôt et beaucoup trop optimiste pour envisager Okafor titulaire au sein d’une franchise NBA compétitive. Mais il y a peut-être une place pour lui dans un autre rôle. Il peut s’affirmer comme un joker offensif intéressant en sortie de banc. Il a le corps et les moves pour dominer les intérieurs remplaçants de cette ligue, tout en étant aligné sur des séquences au cours desquelles ses lacunes ont moins de chance d’être exploitées. Vu d’où il revient, ce serait déjà un bon début. Et n’oublions pas qu’il n’a encore que 23 ans. Ça fait plaisir de le revoir jouer et prendre du plaisir.Jahlil Okafor renaît de ses cendres !
Star au lycée, star à la fac, star lors de saison rookie puis déception depuis, Jahlil Okafor pointe à nouveau le bout de son nez avec quelques belles performances.
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