Zaccharie Risacher (9 points à 4/13 en 22 minutes) s’est montré plus discret que Victor Wembanyama (42 points à 13/24 en 37 minutes) lors du duel entre les deux premiers choix de draft français. À l’issue de la défaite des Hawks face aux Spurs (126-133, a.p.), quelques médias français, dont BasketSession, ont pu accéder au vestiaire d’Atlanta pour échanger avec Risacher au sujet de Victor Wembanyama, de son évolution en NBA et de l’équipe de France.
Ce match entre toi et Victor Wembanyama était très attendu. Comment te sens-tu après cette défaite en prolongation ?
Zaccharie Risacher : Cette défaite fait mal au moral. Nous nous sommes bien battus. Nous avons essayé de jouer dur et de répondre au défi physique physiquement. Cette défaite, je l’ai encore en travers de la gorge, comme pour toute l’équipe, mais nous devons rebondir. Nous avons quelques jours de repos, donc nous allons regarder la vidéo pour identifier nos axes d’amélioration, en gardant notre regard tourné vers l’avenir et les prochaines rencontres.
Que cela représente-t-il pour toi d’affronter Wembanyama, dans ce duel de premiers choix de draft français ? C’est historique, et cela aurait été difficile à imaginer il y a quelques années.
Zaccharie Risacher : Victor a été très bon. Je suis toujours content d’avoir l’opportunité de jouer contre lui, mais je pense honnêtement que cette confrontation entre deux Français numéro 1 de draft représente plus pour l’extérieur que pour moi. Cela passe un peu à la trappe dans mon esprit. Bien sûr, je suis reconnaissant de pouvoir avoir mon nom à côté du sien et de représenter la France en NBA, mais je reste concentré sur les objectifs collectifs. En arrivant à San Antonio, je ne pensais qu’à aider mon équipe à gagner en faisant le meilleur match possible. C’est dans cet état d’esprit que je suis, et tout ce qui est en dehors du terrain passe au second plan.
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As-tu pu échanger avec lui depuis ton arrivée en NBA, afin qu’il te donne quelques conseils ?
Zaccharie Risacher : Nous n’avons pas vraiment eu l’occasion d’échanger sur ce sujet. Les matches s’enchaînent tellement que c’est difficile de trouver du temps et nous n’avons pas discuté. Mais je sais que je peux compter sur lui si j’ai des questions, qu’il sera toujours là pour m’aider.
Avant le match, ton coach Quin Snyder nous parlait des progrès que tu as faits depuis ta draft. Sur quoi penses-tu avoir le plus progressé ?
Zaccharie Risacher : J’ai l’impression d’avoir progressé sur tous les aspects du jeu depuis mon arrivée. La NBA est très différente de ce que j’ai connu auparavant. Je travaille quotidiennement sur beaucoup de choses : le jeu sans ballon, le dribble, la finition au contact, les pénétrations dans la raquette et les extrapasses. C’est un tout. Plus les matches passent, plus j’apprends et c’est vraiment l’essentiel.
Tu as un francophone dans le vestiaire avec Clint Capela, qui est Suisse. Est-ce que cela t’aide à t’intégrer en NBA ?
Zaccharie Risacher : Avoir un francophone dans l’équipe, ça aide beaucoup, surtout que Clint Capela a beaucoup d’expérience et il a beaucoup à m’apporter. Je suis très reconnaissant d’avoir cette facilité d’échange avec lui. Ça aide énormément à l’intégration.
Est-ce que l’Euro cet été est un objectif pour toi ? Tu connais d’ailleurs très bien Frédéric Fauthoux, qui était ton coach à Bourg-en-Bresse.
Zaccharie Risacher : L’équipe de France est un rêve de gamin. C’est toujours spécial. Tout compétiteur a envie de remporter des médailles pour son pays, et ce serait pour moi une immense fierté de pouvoir représenter la France à l’Euro. Je suis vraiment impatient de pouvoir un jour jouer pour cette équipe. Et évidemment, je serais très content de pouvoir retrouver mon ancien coach !
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