Propos recueillis par Selim Allal @SelimAllal
REVERSE : Quelles sont les grandes nouveautés cette année ?
Rob Jones : La plus grande innovation de 2K18 est indéniablement ce qu’on a appelé le « Quartier ». C’est un monde ouvert et interactif dans lequel on peut se balader librement, dans lequel on peut rencontrer ou affronter d’autres joueurs. Et ce, de différentes façons comme le ProAM (il s’agit du mode de jeu compétitif en 5x5 de 2K18 où chaque joueur contrôle son avatar – ndlr), le Park, MonTerrain et ses neuf jeux inédits, la nouvelle 2K Zone dans laquelle on a intégré du mini basket ou des questions de culture générale sur la NBA ou encore la multitude d’exercices à la salle de sport… Et c’est fun de voir un autre joueur souffrir dans ces exercices, on se sent tout de suite moins nul (rires) ! C’était une façon pour nous de rassembler tout le monde et de faire évoluer le mode MaCarrière. On n’a plus le sentiment d’être forcé à jouer à des choses qui ne nous intéressent pas. Certains joueurs n’étaient par exemple pas intéressés par l’histoire et voulaient directement affronter d’autres joueurs au Park, mais ils n’avaient pas le choix s’ils voulaient faire évoluer leur personnage et être compétitif. Cette année, nous avons changé ça pour que vous puissiez jouer dans ce qui vous intéresse, sans perte de temps. Vous faites évoluer votre personnage dans n’importe quelle activité. Et en avançant, vous recevrez des récompenses et d’autres nombreuses choses qui vous permettront de rendre cette ascension encore plus intéressante.
« Pour la première fois, les coaches ont un impact sur le style de jeu de l’équipe. »
REVERSE : Plus globalement, qu’est-ce qui a changé au niveau du gameplay ?
RJ : Le jeu est devenu beaucoup plus stratégique. On a réussi à développer une intelligence artificielle qui s’adapte au style du joueur et de l’équipe qu’il a. Et qui anticipe les mismatches. Par exemple, s’il y a un duel entre Kevin Love et Draymond Green dans la raquette, personne ne viendra l’aider parce que Draymond est un excellent défenseur. A contrario, si LeBron poste Harden, quelqu’un lâchera son défenseur pour venir faire une prise à deux. Le moteur physique a été revu également et les contacts sont ultra réalistes, notamment défensivement. L’avatar du joueur est aussi plus équilibré avec l’introduction du choix de deux différents archétypes. Ça va vous permettre d’être bon dans deux choses différentes, parce que l’année dernière, vous étiez excellent dans un domaine mais catastrophique dans tous les autres. On voulait donc que les gens puissent se dire « Je veux être très bon dans ceci, mais aussi plutôt bon dans cela », qu’ils puissent avoir le choix. D’où les 189 combinaisons possibles…
REVERSE : Ces 189 archétypes vont donc permettre d’avoir un éventail de joueurs plus large ou est-ce qu’on va se retrouver avec une multitude de mini Stephen Curry comme sur 2K17 ?
RJ : L’année dernière, certains types de joueurs pouvaient se sentir surpuissants à cause de ce manque d’équilibrage. Vous savez, on joue en ligne aussi. On ne prévient personne, parce qu’on se fait battre, mais on joue en ligne (rires) ! Et quand on se retrouve face à une équipe de quatre shooteurs d’élite qui rentrent tout, d’absolument partout sur le terrain, on quitte le jeu en se disant que ce n’était pas amusant et pas forcément de notre faute. On traque constamment les failles et, si on ne peut malheureusement pas toujours tout régler la même année, on le garde dans un coin de notre tête pour que ça ne se reproduise plus par la suite. Et je pense sincèrement que, cette année, nous avons tout fait pour pouvoir dominer un match, quel que soit notre archétype, du moment que l’on se concentre sur ce que l’on sait faire.
« Nous avons voulu coller au plus près de la réalité. »
REVERSE : Même si MaCarrière est le plus prisé, qu’est-ce qui a été changé sur les autres modes de jeu ?
RJ : Nous avons opéré une refonte totale sur MyTeam, qui est un mode qui attire de plus en plus les joueurs. Pour la première fois, les coaches ont un impact sur le style de jeu de l’équipe. On ne pourra plus simplement mélanger les cinq meilleures cartes. Les joueurs doivent coller au style du coach ou inversement. Chaque entraîneur a son playbook, sa façon de défendre. On ne jouera pas de la même façon avec Tom Thibodeau qu’avec Mike d’Antoni. Nous avons aussi mis en place un nouveau mode draft, avec des cartes sélectionnées au hasard et un système de salary-cap pour vous forcer à rentrer dans la peau d’un General Manager et ne pas juste cumuler les stars. En parlant de ça, il y a aussi une nouvelle narration sur le mode MyGM. Les joueurs viendront se plaindre des rumeurs de transfert, des choix de draft, de leur temps de jeu, de leur contrat, etc. Idem pour les coaches. Nous avons voulu coller au plus près de la réalité.