Le Utah Jazz a fait sensation sur ce début de saison en s’imposant comme l’une des meilleures équipes de la Conférence Ouest après avoir pourtant transféré Donovan Mitchell et Rudy Gobert pendant l’intersaison. Mais son penchant à l’Est, les Indiana Pacers, mérite aussi un peu d’attention.
Même si elle n’a pas transféré des joueurs majeurs – ses vétérans Myles Turner et Buddy Hield sont toujours là – la franchise était pressentie pour tanker pour la toute première fois de son Histoire cette saison. Pour l’instant, ça ne se passe pas vraiment comme ça.
Vainqueurs du Orlando Magic la nuit dernière (123-102), les Pacers ont gagné leurs 5 derniers matches. Ils ont même remporté 8 de leurs 10 dernières sorties. Du coup, les joueurs de Rick Carlisle affichent désormais un bilan de 10 succès en 16 rencontres. Ils sont carrément quatrièmes à l’Est !
L’équipe se débrouille bien des deux côtés du parquet en ce moment. Indiana possède la cinquième meilleure attaque et la troisième meilleure défense sur les 5 dernières rencontres. Les progrès défensifs sont particulièrement intéressants, même s’il n’est pas garanti qu’ils perdurent dans le temps.
En effet, cette équipe reste drivée avant tout par son flow offensif avec un jeune meneur génial aux manettes. Tyrese Haliburton s’affirme comme un All-Star avec plus de 20 points et quasiment 11 passes décisives par match. Il est impressionnant de maturité et de contrôle, ce qui permet aux Pacers de ne pas perdre les matches faciles… à défaut d’avoir encore suffisamment de talents dans l’effectif pour gagner les plus difficiles.
Haliburton va former un backcourt sacrément costaud avec Bennedict Mathurin dans les années à venir. Le rookie canadien est ultra prolifique avec 19,3 points en sortie de banc, et notamment 42% de réussite derrière l’arc.
Les Pacers peuvent-ils vraiment tenir ? Tout dépendra de la décision des dirigeants vis-à-vis de Turner et Hield. Ils apportent chacun 17 points de moyenne chaque soir. Sans eux, l’équipe risque d’être trop juste pour ne serait-ce qu’accrocher le play-in. Mais Indiana n’a encore jamais opté pour une reconstruction par la draft et il ne serait pas si étonnant de voir l’organisation continuer sur cette lancée. Même si la perspective d’ajouter un joueur comme Victor Wembanyama à ce duo d’arrière est particulièrement excitante.