Dans sa première année avec les Boston Celtics, Ime Udoka s’est immédiatement imposé comme l’un des meilleurs coaches de la ligue. En Finales NBA avec son nouveau groupe, il a en effet montré qu’il était déjà prêt depuis longtemps à se voir confier de telles responsabilités. Dans une interview à Chris Haynes de Yahoo! Sports, il se souvient de son parcours pour en arriver là.
Ime Udoka, longtemps second
Udoka avait déjà une grande expérience avant de prendre les rênes des Celtics. En tant que joueur, il a passé sept saisons en NBA, pour plus de 300 matches joués. Après sa retraite, l’ailier a alors passé le même nombre d’années sur le banc des San Antonio Spurs, comme assistant de Gregg Popovich. Il a ensuite eu le même rôle aux Philadelphia Sixers, avec Brett Brown, puis aux Brooklyn Nets, sous Steve Nash.
Membre de "l’école Popovich" — comme Mike Budenholzer, Quin Snyder ou Taylor Jenkins par exemple —, il a souvent été mentionné dans les rumeurs. À chaque fois, sans que cela aille au-delà des entretiens. Mais pour lui, ce n’était qu’une question de temps.
"J’ai toujours été confiant quand mon nom commençait à sortir. Nous avions du succès. Bien sûr, être à San Antonio a aidé. Le processus d’entretien commençait et ils étaient très intéressés. J’ai été finaliste pour quelques postes. Donc j’ai toujours eu la ferme conviction que ce n’était qu’une question de fit", raconte Udoka.
Toujours considéré comme un candidat sérieux, mais jamais sélectionné, son statut commençait à devenir pesant. En effet, il a fallu attendre un certain temps pour dépasser le stade de "finaliste". Mais Udoka est heureux que ce soient les Celtics qui lui aient finalement permis de franchir ce cap.
"La seule chose que je dirais, c’est que la déception d’arriver deuxième pendant quelques années m’a vraiment blessé. Mais si vous m’aviez dit que je devais attendre pour Boston et me faire zapper par les équipes avec lesquelles j’avais une touche, je n’aurais même pas réfléchi. Je suis heureux d’être à Boston", affirme-t-il.
[ITW] On a causé Sixers, Pop et Australie avec Brett Brown
Ces équipes qui ont manqué leur chance
Avec ce recrutement, Brad Stevens et son front office ont trouvé une pépite. Ime Udoka était le coach dont l’équipe avait besoin pour avancer dans son projet. Il est aujourd’hui l’une des grandes révélations de la saison, et certaines franchises peuvent se mordre les doigts de ne pas l’avoir signé quand ils en avaient l’occasion. Parmi les équipes pour lesquelles il n’est resté "que" finaliste : les Detroit Pistons, les Indiana Pacers et les Cleveland Cavaliers.
"Detroit, Indiana, Cleveland. Je peux continuer la liste. C’était dur parce que je pensais être prêt. Mais je ne pourrais pas être plus fier de faire partie d’une franchise qui se bat pour la victoire et pour gagner des titres. Vous pouvez vous retrouver dans plein de situations différentes. Il n’y a que 30 équipes et je le sais, mais ne pas être dans une reconstruction et être quelque part où les attentes sont si importantes, je n’échangerais ça contre rien au monde", assure Udoka.
Malgré sa déception au bout du processus, il a tenté de trouver du positif dans ces rejets. Il en a ainsi profité pour progresser et tirer une leçon de chaque entretien. Son parcours lui a rappelé sa carrière en NBA et, comme tout compétiteur qui se respecte, Udoka n’a jamais baissé les bras.
"Vous essayez de vous améliorer, vous demandez des retours après les entretiens et ce que l’on considère comme vos faiblesses. Je pense que pour moi, c’est facile. Ma carrière en tant que joueur, en tant que journeyman, un role player qui n’a eu que deux contrats garantis dans toute sa carrière en NBA, ça m’a préparé à ça. Il faut toujours rester concentré, travailler très dur et chercher un moyen d’y arriver. Tu ne rejettes la faute sur personne et sur aucune situation. C’est ce que j’essaie vraiment de transmettre à l’équipe", raconte le coach des Celtics.
Le défi le plus important de sa carrière se tient maintenant devant lui. Arrivé en Finales NBA contre les Golden State Warriors, le coach rookie aura l’occasion de faire ses preuves sur la plus grande scène. Mais, quelle que soit l’issue, sa saison restera dans tous les cas une immense réussite.
Les Celtics décrochent le game 7 et retrouvent les Finales 12 ans après !