Victor Wembanyama
Victor Wembanyama et les Spurs n'ont pas commencé la saison de la meilleure façon. Après la sélection du Français à la draft, on ne s'attendait pas à ce que cette association aboutisse à une série de défaites historique pour la franchise. Cependant, on peut s'attendre à ce que le natif de Le Chesnay laisse son empreinte de taille 56 sur l'année 2024.
D'abord, malgré les résultats collectifs et le jeu désorganisé de San Antonio, Wembanyama s’est déjà imposé comme un joueur très solide en NBA. Ensuite, au fur et à mesure que les Spurs progressent, mettent en place un réel fond de jeu et avancent en tant qu'équipe, il devrait continuer à monter en puissance. Dire que le rookie sera l'un des principaux visages de la deuxième partie de la saison, c’est enfoncer des portes ouvertes. Mais on ne voit pas pourquoi les portes ouvertes seraient épargnées.
Rudy Gobert
On met une pièce sur le fait que Rudy sera élu Defensive Player of the Year pour la quatrième fois de sa carrière en NBA et rejoindra Dikembe Mutombo et Ben Wallace. Si ce n’est pas le cas, il y a bien d’autres manière pour lui de marquer l’année de son empreinte. Au hasard : emmener les Wolves en playoffs aussi loin qu’il y a 20 ans (donc en finale de conférence), ou aider les Bleus à conquérir une médaille olympique aux JO de Paris pour faire oublier le fiasco du Mondial 2023. Et pourquoi pas tout en même temps ?
Les Bleus
Du coup, si on imagine Rudy Gobert briller avec les Bleus aux J.O., on espère que l’équipe de France brillera tout court et trouvera le moyen de se refaire la cerise sur ses terres, avec la dernière compétition probable pour Nicolas Batum et Nando De Colo. La ferveur du public, l’envie de revanche et la remise en question effectuée depuis l’Indonésie auront forcément un effet. On veut y croire et rêver, a minima, d’une place sur le podium olympique, même si Team USA va ramener les Monstarz et que les rivaux des Bleus auront normalement eux aussi leurs stars.
Team USA
C’est tout simplement une Dream Team à la sauce 21e siècle qui est en préparation dans les coulisses de Team USA. Avec LeBron James à la baguette pour recruter ceux qui sont d’ordinaire ses adversaires en NBA, les Américains veulent absolument venir à Paris avec une puissance de feu pour faire oublier un dernier Mondial décevant et confirmer leur suprématie olympique. Sur le papier, les Etats-Unis auront peut-être bien une équipe qu’on n’oubliera pas de si tôt, avec LeBron, Stephen Curry, Kevin Durant et Joel Embiid pour ne citer qu’eux…
Ep. #110 : Une Dream Team peut-elle sauver Team USA ?
LeBron James
Comme tous les ans ou presque depuis 1972, LeBron trouve le moyen de marquer chaque année qui passe de son empreinte, que ce soit avec un titre, un record ou une action hors terrain médiatiquement impactante. Ce sera peut-être avec les Lakers - même si ça semble compliqué - ou plus sûrement avec la Dream Team dont il espère être le capitaine pour lui aussi marquer définitivement les esprits et les mémoires, comme un prestigieux numéro 23 avant lui. Le King a envie et besoin de marquer un peu plus l’histoire et une campagne mémorable en 2024 au sein d’une équipe non moins mémorable ne pourra pas faire de mal à sa legacy. Attention toutefois à la pression qui va naître de ce statut d’équipe potentiellement imbattable. Le retour de bâton serait terrible.
Alexandre Sarr
Victor Wembanyama est le premier joueur français à avoir été drafté en n°1. Et si Alexandre Sarr devenait le deuxième tricolore drafté le plus haut ? Jusqu’ici, c’est Killian Hayes (7e en 2020) qui occupe cette place. A l’heure actuelle, avec ses prestations en Australie et son profil très séduisant de joueur à tout faire et au morphotype très moderne, l’ancien intérieur du Real Madrid est annoncé dans le top 3 de la plupart des Mock Drafts et parfois même n°1 ! On n’imagine pas de scénario où il glisse hors de la loterie et sa sélection - on l’espère dans une franchise pas trop dysfonctionnelle - sera forcément un événement de l’été 2024.
Shai Gilgeous-Alexander, Chet Holmgren et OKC
On ne sait pas encore ce que donnera le Thunder en playoffs, mais quelque chose nous dit qu’OKC n’est pas si loin que ça du compte et pourrait choquer le monde en 2024 en playoffs. “SGA” est en train de devenir un MVP en puissance, Chet Holmgren est l’un des rookies les plus matures, efficaces et NBA ready depuis des lustres et, comme on dit, le groupe vit bien. Si vouloir remporter le titre est peut-être un peu présomptueux, 2024 pourrait être l’année où le Thunder s’installe comme une équipe référence de la ligue et un contender, avec un rendez-vous pris pour 2025.
Jayson Tatum
Tout semble réuni pour que Boston sorte vainqueur de l’Est. Les Celtics ont un cinq à l’efficacité et à la polyvalence délirantes, un banc honnête et une concurrence qui semble un ton en-dessous à l’Est. Qu’avait-il manqué à Boston en 2022 pour remporter les Finales contre les Warriors ? Probablement un franchise player suffisamment solide et fiable pour soutenir la comparaison avec Stephen Curry. Jayson Tatum avait été phénoménal pendant la majeure partie des playoffs avant de souffrir. Avec deux ans de plus, un groupe plus complet et mieux armé, ce sera à lui de répondre aux interrogations sur sa capacité à gérer la pression et les grands moments. 2024 peut aussi être l’année où il signera un contrat encore plus juteux que le deal record de son camarade Jaylen Brown…
Tyrese Haliburton
On a vu Tyrese Haliburton monter en puissance en 2023 et devenir ce qui ressemble le plus à un franchise player pour les Pacers depuis le passage de Paul George. En 2024, on pourrait assister à une explosion du “Prince Hali”, qui semble capable d’aider Indiana a faire un run en playoffs, mais aussi à réussir des prouesses inimaginables sur le plan individuel. Est-ce qu’il ne serait pas le joueur le plus à même de s’approcher du record intouchable de passes décisives sur un match de Scott Skiles ? En tout cas cette année devrait le voir basculer définitivement du côté des superstars de la ligue, ce qui n’était pas une mince affaire pour un joueur drafté en 12e position par les Kings, qu’il avait déjà contribué à rendre un peu plus sexy avant son trade déchirant dont il s’est magnifiquement relevé.
Caitlin Clark
La Draft WNBA 2024 a de bonnes chances d’être de mener à une révolution pour la ligue. Des talents phénoménaux vont normalement se présenter cette année, si les filles n’exercent pas leur option pour une année bonus à laquelle elles ont droit à cause du Covid. Caitlin Clark a de bonnes chances d’être draftée en n°1 (par Indiana, puisque la loterie a déjà été effectuée) et d’apporter de la lumière sur sa future franchise et sur la WNBA. Si vous n’êtes pas encore au courant, Clark est une machine à shooter de n’importe où sur le terrain, une playmaker d’élite et une machine à triple-doubles. Lors d’un match de pré-saison avec sa fac d’Iowa, “CC” a rempli un stade de football US de 50 000 places et les médias se l’arrachent pour le côté flashy de son jeu et sa personnalité aimable en dehors des terrains. Une superstar est sur le point de naître, dans un championnat dont les légendes récentes sont soit parties à la retraite (Sue Bird), soit sur le point de le faire (Candace Parker, Diana Taurasi).
Et si ce n’est pas Caitlin Clark la n°1, les autres prétendantes sont aussi des talents générationnels, plutôt sympa non ? Paige Bueckers (la meneuse de UConn freinée par les blessures mais unique en son genre) et Cameron Brink (une amie de la famille Curry avec des qualités athlétiques de volleyeuse et un profil de cheat code assuré) vont elles aussi casser les codes. C’est le moment de monter dans le train.
Cooper Flagg
Le prodige du Maine n’aura le droit de se présenter à la Draft qu’en 2025, après avoir déjà réussi à être surclassé avant son entrée à Duke, la fac qu’il a choisie en cette fin d’année 2023. Les Etats-Unis se cherchent un talent capable de leur permettre de lutter avec les superstars internationales en NBA une fois LeBron, KD, Curry and co partis à la retraite. Flagg et sa panoplie de joueur all-around et très en avance dans beaucoup de secteurs seront forcément très suivis en 2024. Déjà pour tenter de redorer le blason de Duke, qui n’a plus gagné de titre depuis 2015, puis pour donner confiance au public quant à la hype qui l’entoure déjà au pays. Attendez-vous à un traitement médiatique comme peu d’Américains en NCAA ont connu depuis Zion Williamson. Entre 2024 et 2025, on va manger (avec plaisir) du Cooper Flagg.
Cooper Flagg, un Kirilenko survitaminé avec la hype de Wembanyama ?
Marine Johannès
Dans un monde idéal, Marine Johannès sera présente aux Jeux Olympiques de Paris et guidera les Bleues jusqu’à une médaille d’argent (oui, sauf cataclysme, l’écart avec les Américaines est encore abyssal). On a envie de voir MJ en mode revancharde après les misères qui lui a causé la Fédé en 2023, lui refusant le droit d’aller effectuer des démarches administratives aux Etats-Unis avant de rejoindre le camp de préparation des Bleues avant l’Euro. Le dialogue a repris et l’opération “Marine Johannès va tout casser en 2024 et éblouir le monde lors des J.O.” peut débuter.
Mark Cuban
Maintenant qu’il n’est plus “que” président des Mavs et plus actionnaire majoritaire après la revente juteuse de ses parts, le businessman de Dallas a peut-être d’autres idées en tête. Comme se présenter à la Maison Blanche en 2024, par exemple ? Il a maintenant la manne financière pour gérer une campagne et aller jouer les trouble-fête… Avec quel parti et quelle ligne politique, en revanche, on ne sait pas vraiment..