Ils nous ont écoeurés en 2018

L'année 2018 prend fin et ce n'est clairement pas grâce à eux qu'on a kiffé la NBA ces 12 derniers mois.

Ils nous ont écoeurés en 2018

Les Chicago Bulls

Par où commencer ? Ou plutôt par qui ? Les joueurs, continuellement blessés (bon, ça, ce n’est a priori pas de leur faute) qui rechignent à la tâche ? Les coaches, soit trop laxiste pour Fred Hoiberg ou trop autoritaire pour Jim Boylen ? Ou alors les dirigeants, pitres ambulants depuis quelques années maintenant ? Allez, pour une fois, débutons par le bas de l’échelle et donc les basketteurs pros de l’effectif. Parce qu’ils sont plus victimes que véritables acteurs du marasme de l’organisation. Il n’empêche que les taureaux ont failli faire comme notre belle équipe de France de Football de 2010 en appelant à la grève et à poser un lapin à leurs coaches le jour d’un entraînement. Pire, l’un des joueurs a même « menacé » ses coéquipiers de les mettre à l’amende s’ils venaient à la salle. Il a fallu la sagesse de Robin Lopez pour ramener ses camarades à la raison. Ils sont venus. Mais pour discuter avec le staff, pas pour jouer. Un acte de rébellion gonflé vu le pauvre niveau de jeu qu’ils affichent depuis le début de la saison. Mais presque compréhensible. Parce que le nouvel entraîneur de Chicago, Boylen, s’est un peu pris pour coach Carter. Le gars a pris un peu trop au pied de la lettre l’envie de ses dirigeants d’avoir une équipe de guerriers. Faibles, OK, mais les Bulls doivent retrouver l’envie de se battre. Alors Boylen leur a imposé des séances quasi-militaires de plus de deux heures – ce qui ne se fait jamais en NBA vu le rythme dingue de la saison – avec des suicides, pompes et autres humiliations à la clé. Le résultat ? Chicago a pris une correction monumentale au terme de la première séance de ce bon vieux Jim sur le banc. Plutôt que de laisser ses gamins se reposer après un back-to-back, il leur a imposé un nouvel entraînement. C’est à ce moment que ses ouailles ont voulu boycotter leur coach. Boylen a déjà la dégaine de ses coaches limités tactiquement qui compensent – ou essayent de compenser – en poussant leurs joueurs dans leurs derniers retranchements. Et bien ça valait le coup de virer Tom Thibodeau pour nommer un homme de la même trempe quelques années plus tard. Encore un coup lumineux de Gar Forman et Jim Paxson, les deux dirigeants (GM et Président) des Bulls. Les deux clowns qui fusillent la franchise année après année. Même le timing du licenciement de Fred Hoiberg laisse à désirer. Ils n’ont jamais vraiment laissé au coach la chance d’imposer sa philosophie en signant des joueurs qui ne correspondaient pas à son style de basket. Mais ils l’ont quand même laissé trois ans à la tête de l’équipe. Allez comprendre pourquoi. Ils l’ont viré soudainement alors qu’ils avaient au moins le respect de ses jeunes joueurs, allez encore une fois comprendre pourquoi. Surtout que Chicago n’avait rien à jouer et croulait sous les blessures. Cerise sur le gâteau, les dirigeants se sont encore plantés sur le recrutement en offrant 40 millions à Jabari Parker. On avait pourtant annoncé que ça serait difficile de faire jouer le natif de Chicago avec Lauri Markkanen et Wendell Carter Jr. Pas à cette époque. Les Bulls ont essayé et ils veulent déjà s’en séparer à peine deux mois après le début de la saison. 20 millions dans le vent. Pour que cette organisation mythique se relève, il faudra d’abord se débarrasser des deux loustics.