Butler, Divac, Cousins... Ils nous ont écoeurés en 2018

La NCAA et ses avocats

Depuis quelques années, la NCAA est obligée de défendre son modèle de fonctionnement lors de divers procès intentés par des anciens joueurs estimant qu’ils devraient toucher une partie de l’énorme butin généré par le sport universitaire. L’un des plus récents mettait aux prises l’ancien joueur de football US Poppy Livers et la NCAA, avec des implications qui concernent bien entendu aussi les basketteurs. C’est en apprenant ce qu’entendaient utiliser les avocats de la NCAA au moment de leur argumentation que l’on a eu envie de sortir le sac à vomi. En s’appuyant sur un cas jugé en 1992, ils ont souhaité plaider le droit pour la NCAA de ne pas rémunérer les étudiants-athlètes, parce que le 13e amendement (celui qui a permis d’abolir l’esclavage) autorise toujours le travail forcé non-rémunéré sous certaines conditions. Autant dire l’esclavage. Une clause méconnue permet aux défendants d’utiliser le travail forcé dans certains cas. La NCAA n’a donc pas eu le moindre scrupule à comparer, même indirectement, ses athlètes à des délinquants qu’il est possible de réduire à l’esclavage. Dans des sports majoritairement pratiqués par des Afro-Américains dont les ancêtres ont pour certains été réellement esclaves, c’est du joli…

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