Les Ball
On ne pensait pas un jour que le père d'un gros prospect NBA deviendrait au moins aussi célèbre que son fils, sans avoir eu de carrière pro derrière lui. LaVar Ball a brisé les codes de la parentalité raisonnable et non envahissante acette année. D'abord amusant et intrigant de par le projet qu'il a mis sur pied pour sa progéniture, le quadra est devenu complètement exaspérant. Plus jamais dans la retenue, constamment dans la provocation, Ball a réussi, en l'espace de quelques mois, à agacer quelques unes des personnalités les plus puissantes de la ligue... et de la planète. Ses défis lancés à Michael Jordan, sa volonté de créer sa propre marque pour promouvoir ses fils malgré les appels du pied de Nike, son manque de classe (pour ne pas dire son machisme) envers la journaliste Kristine Leahy (qui a réceptionné le fameux "Stay in your lane"), son beef avec Donald Trump, l'un des rares personnages encore plus irritants que lui, le fait qu'il survende constamment ses fils et leur potentiel ("Lonzo est déjà meilleur que Stephen Curry..."), puis qu'il les sorte du système universitaire pour aller jouer en Lituanie après avoir contacté tous les clubs pros de la planète, etc... On avait d'abord pitié pour ses fils et on a toujours un peu d'empathie pour eux, mais ils ont tous, à leur façon, validé la méthode de leur père et commis leurs propres actions désarmantes. Lonzo ? Son comportement sur et en dehors du terrain est à peu près irréprochable et on peut même saluer ses qualités mentales face à tant de pression. En revanche, sa sortie sur Nas tient du manque de respect."J'écoute Migos et Future, du vrai hip hop. Nas ? C'est périmé, plus personne n'écoute ça".
Un simple "je n'aime pas trop, mais je sais que c'est culte pour une génération de fans de hip hop", aurait été moins vexant pour les trentenaires pour lesquels "Illmatic" est un album culte. LaMelo ? Le gamin n'a que 16 ans et on peut donc excuser pas mal de choses. Mais son comportement en match avec l'équipe coachée par son père était simplement odieux. Des matches passés quasi uniquement dans le camp adverse avec des shoots du milieu de terrain en début de possession et une seule envie : péter des records au scoring. LiAngelo ? Jusque-là le plus discret des trois, on pensait le voir démarrer une carrière à UCLA dans une relative quiétude. Malheureusement, le middle child a profité de son séjour en Chine pour faire l'idiot avec deux camarades et s'est rendu coupable de vol à l'étalage. C'est justement ce qui a causé un début d'incident diplomatique, l'implication de Donald Trump et le combat de coqs écervelés qui s'en est suivi avec LaVar...