2018 n'a pas été leur année. On espère pour eux que 2019 leur sourira davantage.
Gregg Popovich
Sur l’année civile, Pop a vu partir Tony Parker à Charlotte, Manu Ginobili à la retraite et Kawhi Leonard à Toronto après une situation déprimante et inédite dans le havre de paix et de camaraderie que sont les Spurs depuis 20 ans. Il a tout de même réussi à qualifier San Antonio pour les playoffs, mais a vécu un drame avant le début du 1er tour avec le décès de sa femme Erin. Sans conteste l’année la plus douloureuse de la carrière et peut-être de la vie de Pop.
Bryan Colangelo
Le Col-Gate a fait du mal aux Sixers et à ce qui restait de réputation à Bryan Colangelo. Pour rappel, le General Manager de Philly, remplacé depuis par Elton Brand, a créé plusieurs comptes Twitter pour gerber sur des joueurs des Sixers (Fultz, Embiid, Simmons) sous couvert d’anonymat et s'est fait griller dans les grandes largeurs. Dans un bon polar, la personne qui aurait filé les tuyaux à The Ringer aurai forcément été Sam Hinkie, écarté de “son” Process par la famille Colangelo...
Carmelo Anthony
Melo n’a jamais réussi à rayonner à OKC avec Westbrook et George qui s’entendent aujourd’hui comme cul et chemise. Depuis son départ, le Thunder cartonne. Lui n’a connu qu’un 1er tour de playoffs durant lequel il n’a pas pesé, avant de quitter OKC dans un trade vers Houston (via un mémorable passage par Atlanta). Dès le mois d’octobre, on a compris que ça ne prendrait pas non plus chez les Rockets. A cette heure, Anthony est toujours en transit, en quête d’une équipe qui voudra bien croire encore un peu en lui.
Markelle Fultz
N°1 de la Draft, blessé, puis complètement mindfucké au point de perdre sa mécanique de shoot et sa confiance. Du jamais vu. Aujourd’hui, il n’est même pas sûr qu’une équipe ait envie de miser sur lui. Fultz a néanmoins montré qu'il savait jouer au basket (il détient le record du plus jeune joueur à réaliser un triple-double en NBA) et il y a encore un peu d'espoir à son sujet.
Isaiah Thomas
Février 2018 : les Cavs le tradent déjà alors qu’il revient seulement de blessure. La suite n’est pas mieux. Il fait quelques matches avec les Lakers, se retrouve free-agent et signe un deal à 2 millions la saison avec Denver alors qu’un contrat à neuf chiffres lui semblait promis un an plus tôt. Il n’a toujours pas pu fouler le terrain avec les Nuggets à cause d’une blessure.
Les Blazers
Portland s'est arraché pour faire une belle saison régulière, pour finalement se prendre un sweep humiliant au premier tour avec l'avantage du terrain contre New Orleans. L'un des plus retentissants depuis le début du siècle... En fin d'année, ils ont également perdu leur propriétaire Paul Allen, emporté par la maladie.
Gordon Hayward
Une année quasiment blanche pour Hayward à cause de son horrifiante blessure fin 2017. Il a dû regarder de loin l'épopée de ses camarades jusqu'en finale de Conférence. Les derniers mois de 2018 n’ont pas permis de savoir s’il reviendrait à son meilleur niveau ou s’il s’intégrerait bien sur le long terme à Boston. Le flou règne encore. En bonus : des milliers d'internautes le croient soutien de Donald Trump. Que ce soit fake ou non, ce n'est jamais très bon pour la réputation.
John Wall
50 matches ratés pile poil la saison dernière, un statut de franchise player définitivement plombé par l’ambiance pourrie qui continue de régner dans l’équipe... Même les adversaires s’y sont mis avec JJ Barea qui lui a sorti comme punchline : “Même tes coéquipiers ne t’aiment pas, mec”. Les trois derniers mois de la saison l’auront vu être impuissant face aux galères de son équipe. Sa présence non-officielle sur le trading block est une petite humiliation. Le plus inquiétant pour lui : absolument personne n’est prêt aujourd’hui à récupérer son contrat.
DeMarcus Cousins
L’année a débuté en “fanfare” pour DMC, victime d’une rupture du tendon d’Achille le 26 janvier. Derrière, les Pelicans ont enchaîné les victoires et Anthony Davis est passé en mode mutant pour prouver qu’il n’avait pas besoin de son camarade pour porter l’équipe. Le faible nombre d’offres concrètes à sa disposition ensuite (rien de net de la part de NOLA notamment) a ensuite poussé Cousins à opter pour un contrat minimum chez les Warriors comme un quadra en bout de course qui chercherait une bague avant de prendre sa retraite.
JR Smith
Déjà rentré un peu dans le rang depuis son Naked Man Tour pour fêter le titre, JR Smith est redevenu gaffeur au pire des moments. Complètement perdu au niveau du chrono dans le game 1 contre les Warriors, l’arrière des Cavs aurait sans doute permis à son équipe de ne pas aller en prolongation avec un peu plus de lucidité. George Hill qui a raté ses lancers juste avant, s’en sort sans trop de mal dans le récit de l’histoire.
DeMar DeRozan
Beaucoup de joueurs aimeraient vivre une saison avec une participation au All-Star Game, une première place à l’Est et un tour de playoffs passé. Mais pour DeMar DeRozan, 2018 a surtout été l’année d’une nouvelle désillusion face à LeBron et aux Cavs, et celle d’un départ vers San Antonio qu’il n’a absolument pas anticipé. Trahi, “DDR” se reconstruit chez les Spurs mais a sans doute hâte de tourner la page de ces derniers mois compliqués.