« C’est ce que l’on doit faire », admet Harden. « C’est comme ça que l’on doit jouer en défense. On doit être agressifs. On doit s’assurer qu’ils ne sont pas à l’aise en gênant la mise en place de leurs systèmes. Nous sommes vraiment concentrés en défense depuis quelques mois. »
« La défense est quelque chose sur lequel on met toujours l’accent », ajoute P.J. Tucker, l’un des meilleurs défenseurs de l’équipe.
Si les Houston Rockets gardent cet état d’esprit, ça risque de très vite tourner mal pour le Jazz. Très vite. Genre cinq manches. Parce qu’il est clair que c’est l’une des grandes questions de la série que nous avons un peu trop vite passé à la trappe : Utah peut-il marquer des points contre Houston ? Ce n’était déjà pas le cas pendant la saison. Les joueurs de Quin Snyder n’ont inscrit que 100 points sur 100 possessions en moyenne contre les Texans. C’est très peu. Ils ont compensé avec une super défense (2 victoires partout en 4 confrontations). Ils feront certainement mieux en défense – 122 points encaissés, rappelons-le – lors des prochains matches. Mais ce n’est pas dit qu’ils soient beaucoup plus forts en attaque si les Rockets continuent de brutaliser les porteurs de balle du Jazz.« Leur présence physique nous a fait dérailler », avouait le coach de Salt Lake City.
Le Jazz est une équipe qui se repose énormément sur ses systèmes pour compenser son manque de créateurs balle en main. L’effectif manque de scoreurs. Il y a le jeune Donovan Mitchell et c’est à peu près tout. Et il est encore trop inexpérimenté à ce stade de sa carrière pour enchaîner quatre matches à plus de 35 points sur une série au meilleur des sept manches. Les espoirs reposent essentiellement entre ses mains quand la défense des Rockets se met à ce niveau. Il n’a mis que 19 points, sans aucune passe décisive, la nuit dernière. Lui aussi fera sans doute mieux dans les semaines à venir. Mais force est de constater que Houston ne boxe pas dans la même catégorie que Utah. Plutôt dans celle du dessus, avec Golden State.