Dwight Howard fait-il des Houston Rockets de vrais prétendants ?

L'association de James Harden et Dwight Howard fait automatiquement de Houston un prétendant au dernier carré. Le titre dès cette année ? C'est beaucoup moins évident.

Les Houston Rockets, trop softs ?

Evidemment, il subsiste un paquet d'incertitudes autour de ces Rockets 2014. D'abord, si leur roster a de l'allure, il n'est pas non plus d'une profondeur sans faille (cf. le poste d'ailier-fort), et le manque de lisibilité à certains postes-clefs (qui comme titulaire à la mène, Beverley ou Lin... ou Harden, dans les moments chauds ?) constitue également un point faible potentiel. Il plane aussi toujours sur Houston l'idée d'un trade potentiel en cours de saison : il pourrait bien concerner l'ex-pivot titulaire Omer Asik, dont l'association avec D12 apparaît peu évidente (notamment en raison de leurs % respectifs aux LF, une aubaine pour l'adversaire en fin de match). Ou alors de Jeremy Lin, dont le nom a circulé dans les rumeurs de transfert cet été, et qui ne semble plus jouir d'une cote aussi forte que lors de son arrivée dans le Texas. Un transfert en cours de route est évidemment une arme à double-tranchant, et il faudrait un gros travail de McHale pour incorporer au mieux une nouvelle tête dans son effectif, qui plus est si près des playoffs. Voilà une autre donnée capitale : hormis James Harden et Dwight Howard , qui ont respectivement disputé une Finale NBA (1-4 face au Heat en 2012 pour le premier, 1-4 face aux Lakers en 2009 pour le second), le manque d'expérience et de vécu commun en playoffs de la plupart des joueurs des Rockets (4 matches en carrière pour Lin, 6 l'an dernier pour Parsons, Garcia et Beverley) ne confère pas franchement à l'équipe de McHale une marge énorme pour cette saison, surtout au regard des forces en présence à l'Ouest (Spurs, Grizzlies, Clippers, Warriors...). Enfin, il est pour l'heure difficile de pressentir si ces Rockets version Harden-Howard pourront devenir à moyen terme une équipe de tueurs de sang-froid, ou s'ils auront plutôt le profil d'une équipe un peu trop "soft", capable de développer un jeu excitant, flashy, mais sans toutefois être en mesure d'aller au bout de ses ambitions. Certains observateurs voient déjà en eux une équipe "profilée" Mavs 2003 (époque Nash-Finley-Nowitzki) ou Kings 2002 (C-Webb, Bibby, Divac, Christie...). Bref, du beau jeu, mais pas de bague. Houston aura l'occasion de confirmer son départ plutôt convaincant (2-0) lors de son premier mini-"road-trip", qui débute cette nuit à Utah, avant un vol vers la cote Ouest, pour y affronter les Clippers (le Staples, tiens, tiens...) puis Portland. Si le sort de ces Rockets "reloaded" demeure une énigme, leur saison s'annonce palpitante. Et quand on est fan des Rockets, le simple fait de savoir la franchise relancée dans la course au titre, près de deux décennies (!) après le doublé 94-95, ça n'a pas de prix. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=aeySkrDtrkY&list=PLC3724F8356E9BEC6[/youtube]