« Quand il ne sera plus à l’entraînement, je vais un peu déprimer », reconnaît le coach texan dans un long entretien accordé au Washington Post. « Cela va me rendre triste. Il va énormément me manquer… Je pense que quand cela arrivera, ce sera dur. Mais ce n’est pas encore arrivé donc je ne vais pas me rendre malheureux dès maintenant. »Il faut dire qu'en 17 ans, les deux hommes ont développé une relation des plus étroites. Le gourou des Spurs avait d'ailleurs déclaré à une époque vouloir prendre sa retraite en même temps que son joueur.
« C’est fort possible. J’ai toujours dit ça parce que c’est assez drôle. Ce serait plutôt logique et intelligent. Je sais sur quelle tranche mon pain est beurré », ajoute-t-il avec un large sourire. « Mais j’ai aussi fait la même promesse à Manu et Tony quand ils ont signé leur contrat. Ils voulaient savoir si je serai encore là et je leur ai dit que oui. Donc ce serait difficile de partir. »Si Gregg Popovich devrait toujours être à la tête des Spurs dans les années à venir, il lui faudra se faire à l'idée de vivre sans son protégé en s'appuyant sur une nouvelle génération de joueurs incarnée par Kawhi Leonard, grand artisan du dernier titre de la franchise remporté au printemps dernier face au Miami Heat.
« Kawhi est très jeune. Je ne peux pas rester pendant toute sa carrière. Ce n’est pas possible mais ce qui est sûr que j’en apprécie le début. »On peut donc compter sur Gregg Popovich pour assurer le futur des Spurs à moyen terme en s'appuyant sur un noyau qu'il a su garder intact au fil des saisons. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si sur les cinq joueurs encore en activité qui ont joué plus de 12 ans pour la même franchise, trois font aujourd'hui partie de l'effectif de San Antonio. Une fidélité qui, selon le technicien, est l'une des clés de la réussite de la franchise, sacrée championne NBA à cinq reprises sous ses ordres depuis sa prise de fonction en 1996.
« Cela signifie beaucoup. C’est la raison pour laquelle je continue de coacher. Ils ont été si loyaux envers moi et mon projet. J’ai voulu arrêter il y a neuf ans. Non je vous taquine (rires). Mais la loyauté est importante car c’est un signe de confiance. Cela vous permet d’être en paix et de travailler sans avoir à vous préoccuper du reste. Tout le monde est sur la même longueur d’onde et on rame tous dans la même direction. »