« Je l’aime de tout mon cœur », a confié le coach texan dans un entretien accordé cette semaine à ESPN. « Nous sommes plus des âmes sœurs dans la vie que dans le basket-ball. J’ai tellement été sur son dos pendant 19 ans… La moitié du temps il était d’accord avec moi et l’autre moitié, il pensait que j’étais fou. Mais il était suffisamment poli et mature pour m’ignorer et retourner sur le terrain. Ce qui m’a permis de coacher tous les autres pendant toutes ces années. Mais d'est en dehors du terrain que nous sommes des âmes sœurs. »Après avoir longtemps redouté le jour où son protégé tirerait sa révérence, le gourou des Spurs reconnaît qu'il a encore du mal à se faire à l'idée que le Big Fundamental ne fait désormais plus partie de son effectif.
« J’y pense davantage quand je suis hors du terrain que pendant les matches ou les entraînements. » « Vous êtes toujours occupés et vous vous penchez sur ce que vous avez à faire. Mais il me manque dans l’avion, pendant les trajets en bus et dans le vestiaire après une victoire ou une défaite. Toutes ces plaisanteries que nous avons échangées pendant 19 ou 20, tout ça me manque… »Ce qui n'empêche pas le néo-retraité de rester très proche de l'équipe, comme cette semaine où il n'a pas hésité à rechausser ses sneakers pour défier Pau Gasol lors d'un entraînement.
« Il fait un peu de scouting pour nous dire ce qu’il pense de tel ou tel joueur », explique le technicien. « Il fait aussi un peu de un contre un par ci par là. Un peu de coaching. Il donne quelques conseils sur les pick-and-oll et sur ce que nous faisons ici (…) Honnêtement, on ne sait jamais s’il sera là. C’est vraiment aléatoire. C’est imprévisible. Il est là ou pas. On peut marcher dans la salle et soudain, il est là soulever de la fonte. On lui a prévu un vestiaire juste pour lui dans celui des coaches que ce soit au centre d’entraînement ou à l’AT&R Center. Donc il peut venir quand ça lui chante. »De quoi entretenir la nostalgie de Gregg Popovich même si le futur coach de Team USA tente désormais de tourner la page pour se concentrer sur l'avenir de la franchise.
« On peut se retrouver quelque part ou à un moment ou quelqu’un va dire quelque chose à son sujet de manière mélancolique ou se rappeler de telle ou telle chose parce qu’on se trouve tous à un endroit précis. Mais c’est quelque chose qui ne s’est produit que quelques fois. Tout le monde doit aller de l’avant. »Une chose est sûre, Tim Duncan ne devrait pas le seul à verser sa petite larme au moment de voir son maillot s'élever dans les hauteurs de l'AT&T Center...