Gregg Popovich est assez expérimenté et habile pour ne pas prendre bêtement d'amende. Le risque existait, lors du media day, de faire preuve d'un peu trop d'honnêteté et d'avouer que les Spurs ont sciemment monté une équipe pour ne pas trop gagner et décrocher un gros pick lors de la prochaine Draft.
Pop a réussi à ne pas utiliser le gros mot, "tanking", qui aurait pu le mettre dans l'embarras, et a manié l'humour pour rester honnête.
"Je ne devrais pas dire ça, mais je vais vous le dire quand même, tant pis. Personne, ici, ne devrait aller à Las Vegas avec l'idée de miser de l'argent sur le fait que l'on va gagner le titre.
Je sais que quelqu'un va dire que je suis un pessimiste et que si on travaille très dur, il y a une chance. Mais je vous le dis, ça n'arrivera probablement pas. L'idée, c'est de développer ce groupe et de donner aux joueurs la meilleure opportunité d'avoir de longues carrières en NBA et de prendre un plaisir fou.
La personne qui prendra l'équipe après moi aura l'occasion de leur faire passer le cap".
Quant à la question de savoir ce qui le fait encore courir, bien qu'il ait ouvertement évoqué un avenir sans lui à San Antonio, Gregg Popovich a déclaré :
"Mon salaire".
Pop va toucher 11 millions de dollars cette saison. Il y a donc une part de vérité, mais on sait aussi que c'est la passion du basket et l'envie de faire exactement ce qu'il a dit : faire progresser des joueurs, même dans une saison où il y aura beaucoup plus de défaites que de victoires. C'est aussi en ça que le patron sportif des Spurs est l'un des meilleurs coaches de tous les temps en NBA.
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