"Actuellement, je tente simplement de trouver la bonne formulation pour mes pensées. C'est encore trop tôt, j'en suis encore malade. Pas parce que les Républicains ont gagné, mais par la teneur dégoûtante et le ton de tous les commentaires xénophobes, homophobes, racistes et misogynes qui ont été tenus. Je vis dans un pays où la moitié des gens ont ignoré tout ça pour élire quelqu'un. C'est le plus effrayant. Cela n’a rien à voir avec l’environnement, l’Obamacare et toutes ces choses. Nous vivons dans un pays qui a ignoré toutes les valeurs demandées à des enfants. Toutes ces valeurs sont pour moi plus importantes par rapport aux capacités de business de quelqu’un parce que cela vous dit qui nous sommes, comment nous voulons vivre, et quel genre de personnes nous sommes. C’est pour cette raison que j’ai un grand respect pour des gens comme Lindsey Graham, John McCain, John Kasich, avec qui je suis en désaccord sur beaucoup de choses au niveau politique. Mais ils ont assez de respect pour l’humanité et de tolérance pour toutes les communautés pour dire ce qu’ils ont dit à propos de cet homme. C'est ce qui m'inquiète. Bien évidemment, tout le monde veut réussir. C'est notre pays, personne ne veut le voir s'affaiblir. Mais toutes les personnes raisonnables peuvent arriver à cette conclusion sans utiliser les peurs de tous, réaliser de tels commentaires, tenter de rendre Barack Obama, notre premier président noir, illégitime. Cela me fait me demander où j’ai vécu et avec qui je vis. (...) Il est en colère contre les médias car ils ont prouvé comment il se comportait. C'est ironique, ça n'a aucun sens. C’est ça ma véritable peur et c'est pour ça que je suis si mal car ce pays est prêt à être aussi intolérant sans chercher à comprendre la situation des autres communautés. Je suis un homme blanc riche et je suis malade en pensant à ça. Je ne peux même pas imaginer être un musulman, une femme, un afro-américain, un hispanique ou une personne handicapée en ce moment. Ils doivent se sentir privés de leurs droits actuellement... Et pour tous les membres de ces groupes qui ont voté pour lui, c'est au-delà de ma compréhension de pouvoir voter pour lui. Ma conclusion finale, ma plus grande peur, nous sommes Rome", a commenté Gregg Popovich pour le San Antonio Express News.Même si on se gardera bien de faire de la politique, la réaction de Gregg Popovich, en tant que membre d'un sport important, reste exceptionnelle. Un sportif français pourrait-il avoir le même courage dans ses engagements ? Surtout en réalisant une telle charge contre quelqu'un qui sera l'homme le plus puissant de la planète très bientôt...
La superbe réponse de Gregg Popovich à l’élection de Donald Trump
Avant le match contre les Detroit Pistons, l'entraîneur des San Antonio Spurs Gregg Popovich a longuement réagi à l'élection de Donald Trump au poste de président des États-Unis.
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