Les chiffres parlent pour lui
Cette saison, ils sont seulement deux joueurs à franchir la barre des 19 points et 6 passes avec une adresse supérieure à 49% aux tirs. Deux joueurs, LeBron James et Goran Dragic. Mais au-delà des statistiques de base, l’influence du joueur de 27 ans sur le succès de son équipe est juste impressionnante. Markieff Morris, le miraculé Channing Frye et le bondissant Gerald Green peuvent remercier leur meneur de jeu. Sans lui, ils ne vivraient sans doute pas le même bonheur dans l’Arizona. Les Phoenix Suns occupent actuellement la septième place de la Conférence Ouest avec 26 victoires et 18 défaites, à une victoire seulement des Golden State Warriors, pourtant bien plus armés. Personne, nous y compris, ne donnait cher de la peau des hommes de Jeff Hornacek en début de saison. S’il n’est bien sûr pas le seul facteur du succès de son équipe, Goran Dragic est le leader incontestable des Suns. C’est simple, Phoenix marque plus de points et encaisse moins de paniers lorsque le meneur est sur le parquet. Les Suns inscrivent 109 points sur 100 possessions avec Dragic et ils en concèdent 102, soit un différentiel solide de +7 (le différentiel de la franchise est de +4 depuis le début de la saison). Sans Bledsoe, le natif de Ljubljana a les clés du jeu. Il organise les contre-attaques éclaires, il joue le pick&pop à merveille avec ses intérieurs fuyants et il met Green sur orbite à chaque fois qu’il en a l’occasion.Une vraie motivation
Pas toujours bien utilisé par ses anciens coaches, Goran Dragic est désormais en confiance. Jeff Hornacek a fréquenté de grands meneurs de jeu durant sa carrière (Kevin Johnson, John Stockton) et il sait utiliser au mieux son bijou. Fort de ses performances actuelles, le Slovène a vraiment envie de jouer le All-Star Game.« Si les coaches me choisissent, je serais probablement l’homme le plus heureux du monde. Je n’ai jamais pensé que je pouvais participer à cet événement durant mes cinq premières saisons. Si ça arrive, je pense que je vais pleurer ou un truc dans le genre, » explique le joueur au Arizona Central. « Quand je suis arrivé dans cette ligue, beaucoup de gens m’appelaient ‘Tragic’. Ça fait mal. Je garde toujours ça en tête pour leur prouver qu’ils se sont trompés. J’ai montré que je pouvais être un bon joueur. C’est un sentiment incroyable d’entendre des gens parler de moi au All-Star Game. »