OKC crée déjà la sensation en l’emportant à Golden State !

Les Golden State Warriors n'avaient pas encore perdu le moindre match à domicile depuis le début des playoffs. C'est chose faite, après une deuxième mi-temps complètement ratée face à une équipe d'OKC très opportuniste.

OKC crée déjà la sensation en l’emportant à Golden State !
On s'en doutait déjà un peu depuis qu'ils ont obtenu le scalp des Spurs, mais c'est avéré : les joueurs d'OKC n'ont pas peur des Golden State Warriors. Dès le game 1 de la finale de la Conférence Ouest, le Thunder a frappé un grand coup en s'imposant sur le parquet des champions en titre pour prendre les devants dans cette série. Les Warriors se sont peut-être crus arrivés un peu trop tôt, après une première mi-temps qu'ils ont bouclé avec 13 points d'avance. C'était sans compter l'abnégation du duo Kevin Durant-Russell Westbrook, évidemment à la base de ce succès grâce à deux derniers quart-temps de haut niveau. Alors qu'il semblait parti pour une soirée cauchemardesque en termes d'adresse (il a manqué 9 de ses 10 premiers shoots), Westbrook est sorti de sa torpeur avec un 3e quart-temps de feu (19 points) et une excellente gestion globale, pour assaisonner un match à 27 points, 12 passes et 7 (!) interceptions. "KD" a lui davantage fait dans la clutch attitude, puisque s'il a manqué 20 de ses 30 shoots, le MVP 2014 s'est ressaisi à temps. Son shoot à 30 secondes de la fin s'est avéré extrêmement précieux et a permis aux hommes de Billy Donovan de tenir bon. Donovan a par ailleurs encore affiché une belle maîtrise tactique sur ce match, en remportant son pari de ne pas céder au small ball et en évoluant avec une rotation très serrée (3 remplaçants utilisés dont deux moins de 20 minutes). Si le dynamic duo d'OKC a été prépondérant, la performance de Steven Adams à l'intérieur mérite également d'être louée, tant le Néo-Zélandais (16 points, 12 rebonds et 2 contres) a été au charbon défensivement tout en affichant un sang froid salvateur sur la ligne dans la dernière minutes. [superquote pos="d"]Draymond Green : "Il y a une différence entre la déception et la panique".[/superquote]Là où Golden State a péché, c'est probablement dans l'utilisation du ballon. S'ils n'ont jamais peur de dégainer rapidement sur une possession, les Californiens ont pris trop de tirs compliqués tout en ayant du mal à faire circuler le ballon de manière aussi fluide que d'habotude. Steve Kerr et Stephen Curry l'ont tous les deux souligné à la fin du match : les Warriors ne peuvent pas se permettre d'être aussi peu soigneux et lucides dans l'exécution de leurs schémas offensifs. Le MVP n'a pas démérité dans certains secteurs de jeu (26 points, 10 rebonds - son record en playoffs - et 7 passes), mais son équipe peut difficilement survivre à une rencontre où il perd 7 ballons sans que ce soit compensé ailleurs. Klay Thompson a un temps eu l'air d'être l'homme providentiel, mais le All-Star a petit à petit disparu de la partie et manqué des paniers inhabituels, notamment dans le money time. Un peu déconcertés après le match, les Golden State Warriors ne se sont cela dit pas montrés alarmistes, conscients qu'il s'agissait sans doute d'un accident de parcours.
"Je suis content que l'on ait l'opportunité de revenir jouer rapidement devant notre public pour leur montrer qu'on peut faire bien mieux. On doit être plus fidèles à ce que l'on est", a expliqué Stephen Curry.
"Il y a une différence entre la déception et la panique. Nous sommes déçus parce qu'offensivement on a été très mauvais, mais nous ne paniquons absolument pas", a confirmé Draymond Green.
Quand on y pense, OKC vient de remporter trois succès consécutifs à l'extérieur chez deux équipes qui n'avaient perdu que trois matches devant leur public en combiné durant toute la saison... Une preuve de plus que la route vers un remake des dernières Finales NBA est encore longue pour les Golden State Warriors malgré leurs succès passés...