«Chaque série et chaque challenge est différent», assure Steve Kerr. «Nous étions menés 2-1 à deux reprises l'an dernier, contre Memphis et contre Cleveland. A chaque fois nous avions largement perdu le troisième match. A chaque fois nous avions su réagir.»Les Warriors ont déjà dû faire face à l'adversité, autant la saison dernière que lors de cette campagne de playoffs quand ils ont dû jongler avec les blessures de Stephen Curry. Mais ils n'ont pas encore été confrontés à un tel niveau d'adversité. Ils sont menés face à une équipe bien plus forte que toutes celles qu'ils ont eu à affronter depuis le début des playoffs, et peut-être même bien plus forte que toutes celles qu'ils ont rencontré depuis l'an passé.
Le Thunder, le pire adversaire possible pour les Golden State Warriors
Si Oklahoma City avait perdu ses trois rencontres face aux Californiens en saison régulière, les joueurs de Billy Donovan avaient offert une vraie résistance à Curry et ses troupes, au point où il a même fallu un panier improbable à douze mètres du MVP pour seller l'un des succès culte de la saison. Mais on sentait déjà que les qualités athlétiques et la taille du Thunder étaient susceptibles de poser problèmes aux Warriors, et ce des deux côtés du parquet. Un constat poussé à son paroxysme hier soir quand les joueurs d'OKC ont tout simplement détruit le jeu offensif de Golden State tout en maltraitant la défense pourtant réputée comme l'une des plus efficaces de la NBA.«Ce n'est pas dans nos habitudes. Nous n'avons pas été capables de rivaliser avec leur énergie des deux côtés du parquet», admet Klay Thompson.Les Warriors étaient méconnaissables. Les titulaires ont été bousculés tout du long. Thompson a terminé avec un différentiel de -41. -43 pour Draymond Green et -39 pour Curry. Les remplaçants, d'ordinaire capable de relancer la machine lorsqu'elle est enraillée, n'ont pas vu le jour. Seuls deux joueurs, Thompson et Curry, ont dépassé la barre des dix points. L'équipe de la Baie n'a jamais eu à se confronter à une telle armada. LeBron James était sensationnel en finales NBA mais il était bien seul. Les Grizzlies menaient deux manches à une mais ils jouaient sans Mike Conley. Là, les Warriors sont au défi de stopper un Kevin Durant et un Russell Westbrook au sommet de leur art. Une tâche qui semble de plus en plus compliquée mais encore loin d'être impossible. Kerr et ses hommes devront simplement trouver les ressources mentales pour retrouver leur basket dans une situation qui leur était jusqu'à alors inconnue. L'occasion parfaite pour déceler une fois de plus ce que ce groupe, cette équipe historique aux 73 victoires, a dans le ventre.