« Les gens n’ont pas bien compris ce que j’ai déclaré après les finales. Je parlais des two-way player quand j’ai dit que Kevin [Durant] se trouvait dans le trio de tête avec LeBron James et Kawhi Leonard. Mais est-ce que ça veut dire qu’il est vraiment meilleur que Steph ? C’est subjectif », explique Steve Kerr.
« Par contre, si vous demandez qui a le plus d’impact sur notre identité ou sur la façon dont les adversaires défendent contre nous, alors c’est Steph. C’est lui le moteur. Tout part de lui. »
« Ce que nous avons construit commence avec Steph. Notre attaque démarre avec lui », ajoute le GM Bob Myers. Lowe a des stats intéressantes pour appuyer cette théorie. Quand les Golden State Warriors ont joué avec Stephen Curry – sans Kevin Durant – l’an dernier, ils marquaient 115,4 points sur 100 possessions. Pour 108,7 quand KD évoluait sans son meneur. Cette saison ? 116 par 100 avec Curry et 107 avec Durant. Il s’est juste rendu indispensable. C’est justement pour ça que les deux semaines à venir s’annoncent particulièrement intéressantes. Les champions en titre seront donc privés de leur maître à jouer, blessé à la cheville. Et plutôt que d’y voir une fatalité, ils y voient justement un bon test. « Bizarrement, c’est une bonne chose pour notre équipe. Bien sûr que nous voulons que nos joueurs soient en bonne santé. Mais je pense que c’est une opportunité pour nous pour progresser », confie Steve Kerr. Stephen Curry lui-même a une opinion similaire.Stephen Curry blessé, une bonne nouvelle pour les Golden State Warriors
https://www.basketsession.com/actu/blessure-stephen-curry-warriors-407576/ Le but, c’est justement de profiter de ces deux semaines pour apprendre à jouer autrement. Maîtriser un autre aspect, d’autres situations. Et progresser, encore et encore. Alors, que peuvent donner des Golden State Warriors avec Kevin Durant en première option et principal playmaker ? Nous avons un premier aperçu avec la victoire aisément décrochée sur le parquet des Charlotte Hornets. Monté en grade, Durant a claqué un triple-double. 35 points, 11 rebonds et 11 passes. C’est un nouveau rôle pour lui. Il n’a joué que trois matches sans Curry depuis son arrivée en Californie. Il est rarement sans lui sur le parquet. Kerr les repose ensemble quand Green et Klay Thompson mènent la deuxième unité.« C’est amusant de pouvoir se montrer créatif sur le terrain, d’envoyer des passes lobées à JaVale McGee ou de shooter après plusieurs dribbles », commentait Durant. « J’ai eu l’impression de puiser dans mon bagage technique ce soir. »
Nouveau statut aux Warriors mais ce n’est pas non plus inédit pour le bonhomme. En 2014, il avait dû assumer seul la création au Thunder pendant plusieurs semaines suite à une blessure de Russell Westbrook. Il avait fini par être élu MVP à la fin de la saison. C’est tout le luxe de Golden State : un MVP qui remplace un autre MVP. Même si c’est dans un style différent. Nous avons maintenant deux semaines pour apprécier ce que les Dubs seraient avec KD en seul patron. Pour les cadors NBA, en revanche, c’est une occasion d’en sortir encore plus grands. Encore plus forts. Et donc encore plus terrifiants.