Pour marquer la fin de l'année 2024, pleine d'émotions diverses et variées et de moments forts sur et autour des terrains de basket, on vous propose aujourd'hui un petit classement des personnalités qui ont le plus marqué les 12 derniers mois de par leur impact et leur succès sur le terrain.
A l'image de Kendrick Lamar, qui a tellement cassé le game à coups de punchlines et de sons assassins cette année qu'il a mis Drake six pieds sous terre, les heureux élus ont laissé une énorme empreinte sur l'année 2024.
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20- Le 3x3 français masculin
On attendait les filles, malheureusement éliminées rapidement. On a eu les garçons, sur lesquels personne à part eux ne comptaient. Les gars du 3x3 ont été l’un des tubes de l’été, avec une médaille d’argent aux JO décrochée dans une ambiance folle. Franck Séguela nous a réconciliés avec les Séguela (no offense Jacques), Jules Rambaut avec les mulets, Lucas Dussoulier avec les pompes et Timothé Vergeat avec les verg... ers.
19- Tuomas Iisalo
Une trajectoire folle. Avec ses principes de jeu offensifs révolutionnaires, il a offert au Paris Basketball une place en Finales de Pro A, le trophée de la Leaders Cup et le titre en EuroCup. Au passage, il a glané le titre de meilleur coach de Pro A et celui de l’Eurocup. Si son héritage permet à Splitter de briller en Euroleague cette saison, il est depuis le début de la saison le grand inspirateur de l’excellente attaque des Memphis Grizzlies dont il est l’assistant numéro 1. Celui qui était encore aux Crailsheim Merlins en 2021 n’a vraiment pas le temps.
18- Angel Reese
La rivalité avec Caitlin Clark a été un peu trop montée en épingle, mais les fans de WNBA ont découvert une jeune joueuse charismatique, prête à être à la fois l’antagoniste préférée du public et une intérieure au talent exceptionnel. Sur le plan business, où elle a fait fructifier sa hype, et médias (elle a son propre podcast), 2024 a aussi été tout bénef pour elle.
17- Shai Gilgeous-Alexander
Il commence à enfiler les saisons dans le top 5 MVP comme les perles et est à la fois l’un de plus beaux joueurs au sens esthétique, et l’une des stars les plus solides, fiables et équilibrées qui soient. OKC a dépassé les attentes en grande partie grâce à son niveau de jeu stratosphérique, au point de devenir “the place to be” et un contender pour 2025. “SGA” est devenu une superstar en 2024. Avant d’être un champion NBA en 2025 ?
16- Mike James
Plutôt que de retenter un comeback en NBA, le James le plus connu de la planète après LeBron et Marianne a remis le couvert avec Monaco. Résultat : un titre de MVP de l’Euroleague, le statut de meilleur marqueur all-time de la compétition, un titre de champion de France et de MVP des Finales. C’était assez clairement une bonne idée.
15- LeBron James
Bon, ça y est, il a terminé le jeu. Mais visiblement, il n’a quand même pas fini de jouer. Déjà historique de par sa longévité, LeBron James, 40 balais avant la bascule vers 2025, a coché l’une des dernières cases de son bingo légendaire en jouant en NBA avec son fils aîné Bronny. Une première, évidemment. Alors, oui, pour ça, il a fallu forcer un peu et pousser les Lakers à drafter un joueur visiblement pas prêt pour le haut niveau. Seul LeBron aurait pu avoir un tel pouvoir. Et on peut imaginer le kiff qu’il a ressenti et ressent au quotidien en évoluant avec son fils.
14- Matthias Lessort
Il finit 2024 sur une fracture du péroné, mais quelle saison ! En plus d'avoir apporté une intensité folle aux Bleus lorsque cela comptait aux J.O., Lessort a fait une saison splendide en Euroleague, une compétition qu'il a remportée avec le Panathinaikos, tout en étant dans le meilleur cinq de la compétition.
13- Nando De Colo et Nicolas Batum
Finir sa carrière internationale par une somptueuse médaille d’argent olympique plutôt que par un tournoi qui ressemble à une tournée d’adieu ? Un vrai move de GOATs pour deux des plus grandes légendes du basket français, que n’avait pas su réaliser le meilleur joueur de l’histoire tricolore en 2016…
12- Rachid Meziane et Janelle Salaün
La saison de Villeneuve d’Ascq a été exceptionnelle, avec un titre de champion de France et une finale d’Euroleague sans avoir l’effectif le plus clinquant dans les deux compétitions, loin de là. On tire notre coup de chapeau aux deux acteurs les plus en vue de cette année splendide : Janelle Salaün, la soeur aînée de Tidjane, qui a tracté le club nordiste toute la saison avec un énorme niveau de jeu avant d’être une membre importante de la rotation des Bleues aux J.O., et Rachid Meziane, qui est récemment devenu le premier coach européen de l’histoire nommé à la tête d’une franchise WNBA.
11- Isaia Cordinier
La révélation des JO côté français. Il avait déjà pointé le bout de son nez lors du fiasco en Indonésie et force est de constater que Vincent Collet a bien fait de lui renouveler sa confiance. Il est devenu, en quelques semaines, indispensable pour les Bleus, pour le présent et le futur.
10- Rudy Gobert
Critiqué et trop vite désigné coupable de la mauvaise saison des Wolves en 2023, pointé du doigt pour les atouts lâchés par Minnesota pour le faire venir, Rudy Gobert a fait taire du monde en 2024. Il s’est affirmé comme la pièce maîtresse de la meilleure défense de la ligue pour aller rafler un nouveau trophée de DPOY, rentrant ainsi encore un peu plus dans l’Histoire. Et Minnesota a joué ses premières finales de Conférence depuis 20 ans.
9- Kyrie Irving
Cette année, il a regagné en crédibilité en prouvant qu’il pouvait éviter les tweets et déclarations polémiques, tout en rappelant, si besoin était, à quel point il était un joueur de basket merveilleux à voir jouer et suffisamment fiable pour emmener les Mavs jusqu’en Finales NBA. Lorsqu’il était englué dans ses galères à Brooklyn, on n’aurait pas forcément parié là-dessus…
8- Kenny Atkinson
Perçu comme un excellent coach avant d’être poussé vers la sortie par Kyrie Irving et Kev… heu, par les Brooklyn Nets, Kenny Atkinson a pris le temps et occupé un rôle d’assistant avant de finalement reprendre une place d’entraîneur en chef avec Cleveland. Et les résultats montrent à quel point le tacticien est bel et bien un difference maker pour ses équipes. Les Cavaliers ont réalisé le meilleur départ de leur Histoire - une Histoire qui compte deux passages d’un certain LeBron James - en gagnant 15 matches de suite et ils caracolent en tête de la ligue en pratiquant un basket attrayant tout en dominant des deux côtés du terrain. Donovan Mitchell flambe, Darius Garland retrouve de sa superbe et Evan Mobley passe un cap. On dit merci qui ?
7- Guerschon Yabusele
Une saison très costaud avec le Real (finaliste de l’Euroligue un an après le titre, une coupe du Roi), une médaille d’argent olympique et le poster du siècle (oui il reste 75 piges, mais personne ne fera plus fou) sur LeBron himself, puis le pari du siècle : jouer une saison quasi gratos (1,8 millions d’euros de clause libératoire qu’il paye lui-même, pour un salaire de 1,88 millions) afin de prouver à tout le monde que sa place est dans la grande ligue. 2025 n’est pas encore commencée que le pari est déja gagnant. QUEL HOMME.
6- Gabby Williams
L’année de l’explosion aux yeux du grand public. Magnifique pendant les J.O. avec les Bleues jusqu’en finale contre Team USA, performante avec Seattle dans la foulée, Gabby a traversé 2024 avec punch, charisme et excellence, au point de remporter le trophée Alain Gilles qui récompense le meilleur basketteur français de l’année, hommes et femmes confondus ! Aujourd’hui, la star de l’équipe de France, c’est elle.
5- Luka Doncic
Il a porté les Mavs sur ses épaules jusqu’en Finales NBA et n’a finalement pu être stoppé que par le collectif cinq étoiles des Celtics. Luka progresse pas à pas vers son objectif : régner sur la ligue. On notera qu’il a un tout petit peu moins vrillé émotionnellement contre l’arbitrage. L’année de la maturité ?
4- Jaylen Brown
Un seul Celtic considéré comme gagnant en 2024 alors que Boston a dominé la NBA de la tête et des épaules pendant la saison régulière (64 wins) puis en playoffs. Un seul Celtic, et même pas le meilleur joueur de l’équipe. Mais l’année 2024, justement, c’est un peu celle de la revanche de Jaylen Brown. Très (trop) souvent cité dans les rumeurs de trade, il a montré à quel point il était essentiel au succès de son équipe en raflant le trophée de MVP des finales après avoir aussi été nommé meilleur joueur des finales de Conférence. Bon, par contre, ça ne l’a pas empêché d’être snobé par Team USA l’été. Mais pas beaucoup plus que Jayson Tatum.
3- Victor Wembanyama
Il est arrivé avec des attentes autour de lui aussi longues que ses bras. Même être moyen l’aurait desservi. Mais non. Il n’a été juste bon. Il a été grand dès sa première saison, même si les Spurs ont galéré à gagner des matches. Victor Wembanyama l’exploit de ne pas décevoir mais aussi de renforcer encore la hyper autour de lui en étant nommé ROY à l’unanimité après avoir globalement dominé son sujet. Et le pire, c’est que c’était finalement la plus mauvaise version de lui-même.
2- Caitlin Clark
Caitlin Clark a survécu à une hype sans précédent en ramenant le Fever en playoffs après 8 ans d’absence, en signant des records pour une rookie et en ne pétant pas un câble malgré la pression. Ce n’était pas gagné d’avance, entre les attentes sportives élevées et le costume indésirable de “Great White Hope” qu’elle a été sommée de revêtir. Les audiences et l’engagement autour de la WNBA ont décollé en partie grâce à elle et ce n’est que le début !
1- Nikola Jokic
Un an après avoir perdu sa couronne de MVP parce que les votants avaient peur de lui en donner 3 de suite sous prétexte qu’il n’avait (encore) rien fait en playoffs, Nikola Jokic, qui est devenu champion entre-temps, est allé chercher un nouveau trophée individuel en dominant la ligue en 2024 et en portant les Nuggets à bout de bras. Il n’est pas passé loin de mener Denver en finales de Conférence et surtout la Serbie en finale des JO. On a rarement vu un basketteur dominer autant son sujet dans toute l’Histoire. Mais bon, peut-être que le public en prendra peut-être conscience en 2025, on garde espoir.